La fin de la trêve hivernale n’arrange pas la crise du logement. Vendredi 11 avril à la mairie du 3ᵉ arrondissement, le collectif Jamais Sans Toit et des étudiants de Sciences Po Lyon coorganisent une cérémonie de parrainage républicain d’une trentaine d’enfants. Hébergés dans des écoles de la Métropole lyonnaise, ces derniers sont âgés de un à quatorze ans.
Symbolique, ce baptême civil permet d’alerter sur une situation qui s’aggrave de jour en jour. Plus de 400 enfants sont sans solution d’hébergement au sein de la Métropole, en large hausse par rapport à l’an dernier. Nombre d’entre eux sont abrités dans des écoles lyonnaises, comme l’ancienne école Gilibert (Lyon 2e), menacée d’expulsion.
Les syndicats enseignants appellent à la grève
Des syndicats enseignants, dont la CGT Educ’action, appellent à la grève le même jour. Dans un communiqué, l’organisation dénonce « l’inaction de l’État ». Les enseignants se disent épuisés face à « des situations de misère absolue qui [les] dépassent et engendrent une terrible souffrance au travail ». Un rassemblement se tiendra le 11 avril à 13 heures sur la place Guichard.
Depuis la fin de la trêve hivernale le 31 mars dernier, les collectifs se mobilisent contre les nombreuses expulsions de squats qui s’enchaînent depuis plusieurs mois. Lors d’une « semaine d’actions coordonnées » organisée entre le 24 et le 31 mars, des collectifs et habitants ont tenté d’occuper trois nouveaux lieux. Chaque essai s’est soldé par un échec.
Une des conséquences, selon les militants, de la politique de plus en plus répressive de la préfète du Rhône Fabienne Buccio, qui n’hésite pas à distribuer des OQTF à chaque nouvelle expulsion et exclut pour l’heure l’ouverture de nouvelles places dans le dispositif d’hébergement d’urgence. La situation reste bloquée, tandis que plus de 14 000 personnes sont toujours en attente d’un toit dans la métropole lyonnaise, selon le Samu-Social.

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