Plusieurs organisations syndicales appellent à une mobilisation jeudi 3 avril pour défendre les services publics. La mobilisation débutera à 12h devant la Préfecture du Rhône (Lyon 3e).
La CGT, l’UNSA, FSU et Solidaires « refusent », dans leur communiqué, que les services publics, la fonction publique et ses agent·es « soient sacrifiés sous le joug de contraintes budgétaires qui seraient appelées par la mise en œuvre d’une possible ‘économie de guerre’ sur le dos des personnels et des usager·es ».
Dans une allocution télévisée du 5 mars, Emmanuel Macron a annoncé vouloir augmenter les investissements en matière de défense, « compte tenu de l’évolution des menaces », notamment celle de la Russie de Vladimir Poutine.
Mobilisation à Lyon pour des services publics « assurant les droits et besoins des populations »
Face à ces promesses du président de la République, les organisations syndicales exigent des services publics et une fonction publique « assurant les droits et répondant aux besoins des populations sur l’ensemble du territoire, y compris en Outre-Mer ».
Des services publics, déjà malmenés et mis en danger par les différentes politiques gouvernementales. Les syndicats redoutent alors que 2025 soit une « nouvelle année noire ».
Dans leur communiqué, ils dénoncent la succession, depuis des mois, de plans de suppressions d’emploi dans tous les secteurs. Des suppressions mises en parallèle avec les « plus de 98 milliards d’euros reversés aux actionnaires des grandes entreprises » et le montant des « dividendes alloués aux entreprises du CAC40 en augmentation de 8.5% par rapport à 2023. »
Retraites et salaires au coeur de la mobilisation pour les services publics à Lyon
La mobilisation de jeudi se fait autour des sempiternelles revendications syndicales, avec en premier lieu l’abrogation de la réforme des retraites qui a acté, en 2023, le « passage à 64 ans pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein », rappelle le communiqué.
Les syndicats s’opposent aussi à « nouvelle dégradation de la rémunération des agent·es publics », avec notamment le « non-versement de la Gipa (Garantie individuelle du pouvoir d’achat) en 2025 comme en 2024 », mais aussi « la réduction de 10 % de la rémunération les trois premiers mois du congé maladie ordinaire ». Le tout alors que persistent aussi les inégalités salariales entre hommes et femmes.

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