C’est une avancée majeure dans la prise en charge des femmes souffrant d’endométriose à Lyon. Deux hôpitaux des Hospices civils de Lyon (HCL) vont pouvoir expérimenter un test salivaire pour détecter cette affection. L’hôpital de la Croix-Rousse et l’hôpital Lyon-Sud ont été choisis par le Ministère de la Santé, avec 80 autres établissements, pour participer à cet essai.
En octobre 2024, la Haute autorité de santé donnait son feu vert pour une étude clinique. Son objectif : évaluer l’impact de ces tests dans la prise en charge des patientes. Si elle s’avère concluante, le dispositif pourrait ensuite être remboursé par la Sécurité sociale.
L’enjeu est fort. 10 à 15% des femmes souffrent d’endométriose, cette affection avec laquelle l’endomètre (le tissu qui tapisse la paroi de l’utérus) se développe hors des organes génitaux et engendre des douleurs.
Jusqu’ici, les examens pour la diagnostiquer étaient particulièrement invasifs et inconfortables pour les patientes. Sans compter les années d’errance médicale, car l’endométriose est encore méconnue. Selon les HCL, il faut en moyenne sept ans à une femme pour réussir à être diagnostiquée.
« Les résultats cliniques préliminaires de l’Endotest sont très encourageants, avec une fiabilité supérieure à 95% et soulignent le caractère novateur de ce test, qui répond à un besoin médical encore insuffisamment couvert », écrivent les HCL dans un communiqué.
L’endométriose : un sujet d’attention pour les Hospices civils de Lyon
Le choix des HCL comme « établissement-test » vient appuyer plusieurs années de spécialisation de leurs hôpitaux sur le sujet de la santé des femmes, plus particulièrement autour des règles. Depuis novembre 2023, trois établissements des HCL, dont la Croix-Rousse et Lyon-Sud, ont mis en place un service pluridisciplinaire dédié entièrement aux femmes souffrant d’endométriose.
Rue89Lyon était allé à la rencontre des professionnels de santé et des patientes. Ce service participe aussi à la recherche sur cette affection, notamment autour du test salivaire.
Deux ans plus tôt, en décembre 2021, l’hôpital de la Croix-Rousse ouvrait aussi des consultations pour les femmes aux règles abondantes (ou hyperménorrhée). Un autre problème de santé, pas nécessairement lié à l’endométriose, mais où les enjeux sont les mêmes : errance médicale, retards de diagnostics, difficultés à trouver un traitement efficace…
Chargement des commentaires…