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Discours antimigrants : une longue tradition de la droite dans la métropole de Lyon

Les maires de Décines et d’Écully sont entrés en lutte contre l’arrivée de centres d’accueils pour jeunes étrangers dans leurs communes. Ce faisant, ces élus perpétuent une longue tradition peu hospitalière de la droite dans les alentours de Lyon.

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Les Grandes Voisines
L’ex hôpital Charrial de Francheville accueille chaque jour 700 personnes dans le cadre des Grandes Voisines.

Est-ce une énième manche du match opposant la Métropole et les « petits maires » de droite de l’agglomération lyonnaise ? Ou simplement la redite d’une vieille guerre idéologique autour de l’accueil de personnes migrantes ?
Depuis novembre 2024, la maire de Décines, Laurence Fautra (LR) est en conflit avec la Métropole de Lyon contre l’installation d’un centre de mise à l’abri et d’évaluation de minorité (CMAE) pour des jeunes étrangers non accompagnés. À l’ouest de l’agglo, le maire d’Écully, Sébastien Michel (LR) a lui décidé de ne pas délivrer l’autorisation de travaux, permettant de construire d’un centre d’accueil pour étrangers.
Si l’adversaire est commun, chacun a son style. À Écully, le conflit se déporte désormais devant les tribunaux. Attaqué en référé (une mesure accélérée) par la Métropole de Lyon pour son refus d’autoriser les travaux nécessaires, il a remporté une première victoire devant le « TA ». Les juges ont considéré qu’il n’avait pas commis « à ce stade » d’illégalité.
Côté mairie de Décines, on joue davantage la carte médiatique, avec une pétition mise en ligne sur le site de la mairie. Particulièrement remontée, Laurence Fautra s’est lancée, auprès de Mediacités, dans une diatribe niant le besoin de protection des mineurs isolés : « Il faut arrêter les leçons d’angélisme. Ce ne sont pas des enfants. Ce sont des gens prêts à tout pour rester sur le territoire, qui s’engouffrent dans le système en se déclarant comme mineurs. Même si certains sont effectivement mineurs, ils ont perdu leur innocence depuis longtemps. »
Des déclarations qui ont, notamment, provoqué l’ire du collectif Hébergement en danger. Composé de professionnels du social, ces derniers ont écrit une lettre à l’élue où ils l’accusent de faire de la « criminalisation » des mineurs non accompagnés « afin de [se] dédouaner de [ses] obligations légales. » « Vos arguments fallacieux font un lien entre immigration et délinquance », grince le collectif.

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