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Gestion obscure et « pinkwashing » : les soirées No Gender sous le feu des critiques

Créées à Lyon, les soirées techno No Gender promeuvent la libération sexuelle et féministe. Mais derrière la façade bienveillante et l’esthétique queer et BDSM, d’anciens bénévoles et artistes dénoncent des soirées devenues renommées grâce à un recours excessif au bénévolat et des prestations sous-payées. De leur côté, les gérantes s’estiment victimes de « rumeurs orchestrées » et assurent avoir adapté leurs pratiques.

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Depuis 2021, les soirées No Gender connaissent un véritablement engouement dans le milieu techno. ©Montage Rue89Lyon
Depuis 2021, les soirées No Gender connaissent un véritablement engouement dans le milieu techno.

Une musique techno à faire vibrer la cage thoracique. Des performances à la fois drôles, sexy et horrifiques. Sur scène, des jeunes gens se déhanchent, (dé)vêtus de cuir, de latex ou de résille. En coulisses, des petites mains travaillent toute la nuit ou presque pour s’assurer du bon déroulement de l’événement. Bienvenue aux No Gender, ces soirées made in Lyon mélant esthétique BDSM, queer et hard techno, qui se développent dans les plus grandes métropoles françaises et internationales.
La DJ lyonnaise Angel Karel, de son vrai nom Angélique Abel-Coindoz, créé en 2017 le concept des No Gender via son association féministe TFIF (pour “The future is female”). Le projet vise à bousculer les codes d’une scène hard techno encore trop masculine en créant des évènements plus inclusifs, pour y promouvoir des artistes féminines ou des minorités de genre, avec des performances queer et BDSM.
Les premières années du projet, de nombreux artistes LGBTI lyonnais·es se greffent à ces soirées, comme performeurs et performeuses, bénévoles ou partenaires. Mais ces derniers mois, le collectif à l’origine des No Gender semble être tombé en disgrâce. Des rumeurs circulent dans les milieux queers et de la nuit et une partie des collectifs et artistes cessent toute collaboration avec TFIF, qui a monté en 2022 une entreprise à but lucratif du même nom.
Les tensions connaissent leur climax à l’été 2024. Un compte instagram, « stopnogender2024 », poste une série de témoignages de performeur·euses et collaborateur·ices de TFIF. Ces publications les accusent d’avoir un recours abusif aux bénévoles et de sous-payer leurs partenaires. La plupart des posts ont aujourd’hui été supprimés, et des plaintes en diffamation déposées par Angel Karel et sa compagne, Elodie Chatagnier.
Ce qui n’a pas réussi à faire taire les bruits de couloir. Un ancien collaborateur a même porté plainte pour « harcèlement moral » contre Elodie Chatagnier le 16 décembre dernier.

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