Sylvain Leonardi est un jeune retraité. Pendant trente-deux ans, de 1991 à 2023, il a enseigné au sein de l’école Louis-Armand du quartier populaire du Tonkin, à Villeurbanne. « J’ai adoré faire mon métier, particulièrement auprès des enfants et de leur famille au Tonkin », explique-t-il aujourd’hui. Sylvain aurait pu poursuivre sa vocation encore quelques années avant de prendre sa retraite, mais un constat amer l’a poussé à rompre avec l’Éducation nationale : « On nous demande de faire toujours plus avec toujours moins. »
Depuis quelques années, le Tonkin est devenu une plaque tournante du trafic de drogues, théâtre de plusieurs règlements de comptes. À la Toussaint, un homme d’une trentaine d’années est mort après avoir été blessé par balle à la tête. Quelques semaines plus tard, une nouvelle unité de police, longtemps demandée par un collectif de riverains, était nommée sur place.
Plus de policiers pour répondre à un enjeu sécuritaire, mais qu’en est-il des moyens concernant un enjeu au moins aussi fondamental : l’éducation ?
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