Travailler l’actualité, c’est, bien évidemment, fouiller pour trouver de l’info, enquêter, analyser… Mais c’est aussi donner à voir. À Rue89Lyon, on sait que les photos ont leur importance. C’est pourquoi, pour cette fin d’année, on vous a concocté une sélection, très personnelle, de notre année en photos. Avec de grands remerciements aux photographes indépendants qui nous ont accompagné cette année.
Les paysans occupent le terrain
En janvier 2024, les agriculteurs faisaient entendre leur colère, dans le Rhône, comme en France. Alors que les actions de la Coordination rurale marquaient les esprits dans le sud-ouest, dans le Rhône, la FDSEA et la Confédération rurale se retrouvaient sur plusieurs points à l’échelle locale… Mais pas sur tout, loin de là.
De fait, chacun a manifesté de son côté. Nous nous étions notamment rendus au péage de Saint-Quentin-Fallavier, rencontrer des paysans qui rêvaient d’un autre modèle agricole.
Dans les entrailles de la ficelle des morts
Il y a des lieux où il est rare de pouvoir accéder. Rue89Lyon a pu visiter la ficelle des morts, le funiculaire abandonné de Lyon. À la clef, une histoire à retrouver dans notre catégorie anti-routard et des photos que vous ne trouverez pas dans d’autres médias.
Les visages de l’usine Cotelle
Derrière la fermeture d’une usine, il y a des salariés, des pères et des mères de familles qui travaillent parfois depuis plus de 30 ans dans la même boîte. Ainsi, début 2024, les 104 salariés de l’usine Cotelle, appartenant au groupe Colgate-Palmolive, ont appris que leur lieu de travail allait fermer. Âgés en moyenne de 54 ans, ces ouvriers qui ont produit des années durant la Javel Lacroix à Rillieux, ont lutté pour ne pas être « jetés comme des vieilles chaussettes ».
Un regard décalé, au cimetière des animaux
À côté des manifs, des enquêtes ou des portraits, il nous arrive occasionnellement de sortir un peu de Lyon pour parler d’autres choses, comme le rapport à la mort (par exemple). En mars 2024, nous nous sommes rendus dans l’un des (très) rares cimetières pour animaux de France, à Bessenay, dans l’Ouest lyonnais. De quoi donner, probablement, les photos les plus improbables de l’année.
Mars, printemps des manifs et de la lutte pour l’égalité
Un peu de soleil dans le ciel, et dans le cœur. Avec le printemps renaissent les mobilisations, à Lyon. Le 8 mars, des milliers de militantes ont défilé contre les violences sexistes et sexuelles, et pour une réelle égalité entre les hommes et les femmes.
Législatives : la peur, puis la joie (de courte durée)
C’était il y a moins de six mois. Le Nouveau Front populaire arrivait en tête des élections législatives, déclenchées de façon anticipée par Emmanuel Macron. À Lyon, la gauche faisait une razzia sur la ville, en remportant les quatre circonscriptions. Dans le centre-ville, les militants et soutiens ont pu exulter, avant une attaque de l’extrême droite radicale. Un moment de liesse pour une joie de bien courte durée.
Lyon 7e : deux photos pour la fin d’une époque
C’est un tournant pour l’avenir de l’îlot Mazagran (Lyon 7e). En octobre, l’Établissement communal de la Guillotière (ECG) a été expulsé par les forces de l’ordre. La fin de ce squat, devenu un lieu emblématique des luttes à Lyon, marque un tournant dans l’avenir de ce quartier. L’atelier vélo du Chat perché, situé à deux pas, devrait lui déménager en 2025.
L’extrême droite et ses attaques, toujours
C’est l’une de nos révélations qui a, certainement, le plus tourné en cette fin d’année 2024. Fin octobre, une jeune femme a été agressée et frappée par un groupe de jeunes hommes place Carnot (Lyon 2e) pour avoir porté une casquette d’un club de foot antifasciste. Une attaque qui porte toutes les marques de l’extrême droite.
Les visages du pont de Jean-Macé
Il y a des personnes que l’on croise cent fois, sans jamais les regarder. C’est le cas de nombreux habitant·es du campement de Jean-Macé (Lyon 7e). Le temps d’un reportage, nous avons voulu montrer leur quotidien et leurs visages.
Le Petit Prince, en chair et en os
C’est une somme qu’il fallait interroger. En octobre, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé débloquer une enveloppe de 31 millions d’euros pour le nouveau musée Saint-Exupéry, dans l’Ain. L’occasion pour nous de mener l’enquête et, pour le Petit Prince, de venir voir sa nouvelle maison. On vous laisse admirer le rapport sujet/photo. Bonne fin d’année à tous !
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