Les alentours de stade de Gerland sont calmes, ce lundi matin de décembre. Derrière la plaine des jeux, une vingtaine de camionnettes blanches stationnent. Une quinzaine d’autres se trouvent à côté du port Édouard-Herriot, côté rue Jean-Bouin (Lyon 7ᵉ). Pour l’instant, beaucoup semblent vides. Mais certaines filles sont déjà au travail, dans ce secteur où se trouve la majeure partie de la prostitution lyonnaise.
Dans l’un des véhicules, assis côté siège conducteur, Amilia (prénom modifié), attend. Arrivée à Gerland il y a deux ans, la jeune femme râle sur « la fourrière » qui lui enlève régulièrement son véhicule, et lui demande des sommes astronomiques. « Je travaille bien, mais il y a des filles qui travaillent moins. Elles ont aussi des enfants et des mères, malades. Quand on rajoute le prix de la fourrière, c’est dur… »
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