Mise à jour le 16 décembre à 10h35 : ajout de la réaction du prêtre lors de l’homélie du 15 décembre.
Ce dimanche 8 décembre, l’église Saint-Nizier (Lyon 2e) est pleine à craquer. En plus du deuxième dimanche de l’Avent, la communauté catholique lyonnaise fête la Vierge Marie, dont le culte est particulièrement important dans la capitale des Gaules.
Au sortir d’une homélie (le prêche suivant la lecture de l’Évangile, ndlr) de 15 minutes sur le thème de l’orgueil et de l’humilité, le père Eric Jacquinet, membre de la communauté charismatique de l’Emmanuel, se fend d’une conclusion beaucoup plus concrète, directement adressée à l’assemblée.
« Si, depuis six mois, vous êtes tentés de reparler des événements qui se sont passés ici, le 2 juin en particulier, sachez que vous risquez fortement d’être pris par l’orgueil et l’œuvre du Malin (le diable, en langage ecclésiastique, ndlr). […] Taisez-vous. Au nom du Seigneur, taisez-vous. En clair, langues de vipères, taisez-vous, une bonne fois pour toutes », a répété le prélat avant d’asséner : « l’heure est au silence ».
La saillie du curé de Saint-Nizier, fraîchement nommé administrateur de cette paroisse où l’Emmanuel est présente depuis 1996, fait référence au soutien de certains fidèles au précédent curé de la paroisse, le père Charles Rochas, écarté à l’été 2024 par le diocèse sur fond de querelles internes.
Le 2 juin 2024, celui-ci a célébré une messe d’adieu au sein de l’église Saint-Nizier. Dans son sermon du 8 décembre, le père Jacquinet est cependant allé beaucoup plus loin. Il a appelé les victimes au silence et ostensiblement menacé ses fidèles de « représailles » religieuses : l’Enfer.

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…