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Le lycée musulman Al-Kindi face à la « politique du soupçon » de l’État

Le groupe scolaire Al-Kindi, dernier lycée musulman de France situé en périphérie de Lyon, pourrait perdre son contrat passé avec l’État il y a plus de dix ans. En cause : un rapport d’inspection qui en dresse un portrait alarmant, dont le lycée se défend, noirci par les interprétations préfectorales, .

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Lors du rassemblement, le 7 décembre, devant Al-Kindi, plusieurs élèves ont dénoncé les différences de traitement entre l'établissement musulman et Stanislas, un privé catholique sous contrat accusé de dérives sexistes et homophobes, dont les subventions ont été rétablies quelques jours plus tôt. ©Oriane Mollaret/Rue89Lyon
Lors du rassemblement, le 7 décembre, devant Al-Kindi, plusieurs élèves ont dénoncé les différences de traitement entre l’établissement musulman et Stanislas, un privé catholique sous contrat accusé de dérives sexistes et homophobes, dont les subventions ont été rétablies quelques jours plus tôt.

Des livres « connus pour leur radicalité » voire carrément « intégristes », un règlement « discriminant envers les filles » et des cours « qui peuvent poser la question d’un enseignement contraire aux valeurs de la République ». 

À la lecture du rapport d’inspection, Rachida Briza, enseignante de physique-chimie au sein du groupe scolaire musulman Al-Kindi, à Décines, n’a pas reconnu l’établissement dans lequel elle travaille depuis sept ans. « Je suis choquée, souffle-t-elle. Al Kindi est présenté comme un foyer de radicalisme qui serait nourri par une vision rétrograde de l’islam. Ces accusations salissent notre communauté éducative. »

L’établissement privé accueille 621 élèves du CP à la Terminale. Il caracole en tête des meilleurs du département avec des taux de réussite de 100 % au brevet et au baccalauréat. Pourtant, la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, envisage de résilier le contrat passé entre l’État et Al-Kindi en 2012.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
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