Ça n’aurait dû être qu’un banal cas de démarchages téléphoniques insistants. C’est pourtant devenu une affaire d’État. Au sens propre. À partir de février 2020, l’association lyonnaise Flagrant Déni (anciennement Comité contre les violences policières), est assaillie d’appels téléphoniques et de mails publicitaires. Plusieurs dizaines, voire centaines par jour, émanant de multiples sociétés, parfois basées à l’étranger.
Las, un membre de l’association, Lionel Perrin, fait rapidement le lien entre la vague de harcèlement et la publication, quelques jours plus tôt, d’un article mettant en cause un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) qui avait tabassé Arthur Naciri, 23 ans, en marge du mouvement des Gilets jaunes.
L’asso porte plainte et l’enquête montrera qu’au moins un agent du ministère de l’Intérieur avait inscrit Lionel Perrin et Flagrant déni, à leur insu, aux spams. Le barbouze ne sera jamais retrouvé.
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