« On savait que les résultats de l’entreprise n’étaient pas bons mais on ne s’attendait pas à cette situation catastrophique. »
Ayten, commerciale à Saint-Priest pour Vencorex, le sait : la chute de l’entreprise chimique iséroise pourrait faire des victimes lyonnaises. Depuis deux mois, la potentielle reprise de cet important producteur de composants chimiques par son concurrent chinois fait craindre la suppression d’une soixantaine de postes à Saint-Fons et Saint-Priest, où se situe le siège de l’entreprise. En difficulté financière, ce fleuron de l’industrie chimique grenobloise, propriété du groupe thaïlandais PTT GC, a été placé en redressement judiciaire, le 10 septembre dernier.
Ainsi, mercredi 6 novembre, une centaine de salariés se sont rassemblés devant le tribunal de commerce de Lyon, où se joue une partie de leur avenir. À l’image d’Ayten, les manifestants le savent : si la liquidation judiciaire de Vencorex est prononcée, ils perdront leur travail dans les semaines qui suivent.
Tout comme les centaines de salariés de la plateforme de Pont-de-Claix (Isère), en grève illimitée depuis le 23 octobre. Mais, même en cas de reprise, ils n’obtiendraient pas beaucoup mieux…
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