Laurine (prénom modifié) ne gardera pas un bon souvenir de son passage à Lyon. Installée à une terrasse d’un bar de la place Carnot (Lyon 2e), vendredi 11 octobre, cette Parisienne a été frappée par un groupe de jeunes hommes, aux visages masqués.
« Vers 22h30, un homme passe près de notre table et m’arrache ma casquette, relate Laurine. Je me lève pour le rattraper. À peine sortie de la terrasse, je tombe sur une quinzaine de mecs. On me fait un croche-pied. À terre, je reçois plusieurs coups. Ils me disent ‘ici c’est Lyon, dehors les gauchos' ». Peu après, plusieurs de ses amis la rejoignent et mettent fin aux coups.
« Un autre membre de notre groupe s’est fait agripper et s’est retrouvé par terre, se souvient Pierre (prénom modifié), ami de Laurine. Au début, on ne comprenait pas ce qu’il se passait. Puis on les a entendu dire « y a pas de ça à Lyon » et on a compris qu’ils étaient d’extrême droite. Heureusement, aucun coup n’est parti ensuite ». L’altercation en reste là et le groupe finit par s’éloigner en direction de la gare Perrache.
L’origine de l’agression ? La casquette de Laurine, floqué d’un logo considéré comme antifasciste : celui du club de foot allemand de Sankt-Pauli.
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