« Postes supprimés, soins dégradés ! » Il est 14h ce lundi 21 octobre, et une trentaine de blouses blanches ornées de l’inscription « en grève » sont rassemblées sur le parvis ensoleillé de l’hôpital de la Croix-Rousse. Tous et toutes sont des infirmières ou aides-soignantes qui travaillent dans le service de médecine intensive et réanimation de cet établissement des Hospices Civils de Lyon (HCL).
Il y a une dizaine de jours, l’équipe médicale a appris la suppression d’un poste d’infirmier, pourtant crucial selon une soignante présente au rassemblement. « Ce poste nous avait permis de retrouver un équilibre après le Covid. On a très peur que ça provoque de la souffrance dans l’équipe et une nouvelle vague de départs », craint-elle.
Les soignants de l’hôpital de la Croix-Rousse ont manifesté une heure sur le parvis devant le bâtiment pour leur première journée de grève.
Un service de soins continus en sous-effectif
Le service, spécialisé dans la prise en charge des maladies respiratoires graves, est une référence dans le Rhône. Il dispose de quinze lits en réanimation et de six lits en surveillance continue (c’est-à-dire 24 heures sur 24).
C’est ici qu’ont été accueillis les premiers patients Covid de la région, dès février 2020. Pendant la crise sanitaire et à l’image de nombreux autres services hospitaliers, beaucoup de soignants ont subi des burn out (70% de l’équipe serait partie selon les grévistes). En 2021, la direction a alors créé un poste d’infirmier « volant » : dédié en priorité au service de soins continus, il pouvait aussi aider au service de réanimation… C’est ce poste qui pourrait être supprimé.
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