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Sans-abri : trois rassemblements pour « qu’un toit reste un droit » à Lyon

[Agenda] Ces 16, 17 et 18 octobre, trois rassemblements sont prévus à Lyon pour trouver (ou garder) un logement aux personnes sans-abri. À l’approche de la trêve hivernale et alors que le système d’hébergement d’urgence est ultra-saturé, plusieurs lieux sont menacés d’expulsion. 

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Un rassemblement des militants de Jamais sans toit, en octobre 2022, pour la mise à l'abri des enfants sans-abri et leurs parents à Lyon. ©MA/Rue89Lyon
Une manifestation des militants de Jamais sans toit, en octobre 2022, pour la mise à l’abri des enfants sans-abri et leurs parents.

Le pire ne semble jamais certain quand l’on parle d’hébergement d’urgence. À deux semaines du début de la trêve hivernale, le nombre de sans-abri dans les rues de Lyon n’a jamais été aussi élevé. En cause : un système d’hébergement d’urgence ultra saturé et des expulsions de squats en cascade depuis la rentrée.

Les habitants de la rue de Bourgogne (Lyon 9e), du squat de la rue Dedieu (Villeurbanne) et de l’ECG se retrouvent, par exemple, de nouveau sans toit. Ceux du 110 avenue Berthelot ont quitté d’eux-mêmes leur hébergement après un deal avec le propriétaire des lieux. 

Une réalité qui risque (fortement) de s’aggraver. À partir du 17 octobre, les 80 femmes et enfants du squat « Arloing » sont expulsables. Face à cette situation, le collectif Solidarité entre femmes à la rue appelle à deux rassemblements. L’un aura lieu mercredi 16 octobre, à 8 h, devant le siège du bailleur social Grand Lyon habitat, propriétaire des lieux.

Le deuxième est prévu vendredi 18 octobre à 14 heures devant l’hôtel de ville de Lyon. « Le collectif a occupé le gymnase Dargent et Chanfrey en mai et a été expulsé deux fois par la Ville », justifie le collectif. Si l’hébergement d’urgence relève de l’État, les collectifs mettent, une nouvelle fois, l’exécutif écologiste au défi de tenir sa promesse de « Zéro enfant à la rue » à Lyon. Celle-ci semblant s’éloigner de plus en plus.

La Ville de Lyon, la Métropole et l’État visées par ces manifestations pour les sans-abri

Depuis plus d’un an, la Ville et la Métropole de Lyon – compétente sur l’hébergement des mineurs non accompagnés (MNA) et des mères isolées avec enfant de moins de trois ans – est en conflit judiciaire avec l’État sur ces questions. Bloqués entre les trois, les collectifs s’adressent à toutes les institutions pouvant être concernées.

Ainsi, un rassemblement est également prévu le jeudi 17 octobre, à l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, devant la préfecture cette fois. Ce jour-là, le baromètre enfants à la rue publié par l’Unicef en septembre sera présenté aux sénateurs. L’occasion de se (re)faire entendre. Début octobre, le collectif Jamais sans toit recensait 238 enfants sans-abri, dont 135 rien que dans la seule ville de Lyon. Un chiffre en augmentation de 25 % par rapport à l’année dernière.

Cette fois-ci, c’est bien à l’État que s’adressera le collectif :

« L’objectif est d’interpeller le gouvernement afin qu’il crée en urgence des milliers de places d’hébergement supplémentaires pour répondre aux besoins, et qu’il mette en œuvre ce programme politique pluriannuel de l’hébergement et du logement », indique-t-il. 

Le rassemblement est prévu à 17 h 30, quai Augagneur au niveau du square Delestraint (Lyon 3e), non loin de l’Hôtel du Département. Un rendez-vous a été demandé à la préfète Fabienne Buccio.


#Manifestation

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