« La police doit protéger les citoyens et non les frapper. Justice pour Iheb ». Samedi 5 octobre, plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques (Attac, la Jeune Garde, l’Union étudiante, la France Insoumise, le NPA, Solidaires Rhône, France des banlieues…) appellent à une manifestation de soutien à Iheb.
Le 4 juin dernier, le jeune homme a été victime de violences policières de la part d’agents de la BST (Brigade spécialisée de terrain) à Vénissieux. Plusieurs vidéos de la scène avait largement tourné sur les réseaux sociaux.
La manifestation débutera à 14 h 30 à la gare de Vénissieux, et sera suivie de témoignages et prises de paroles à 16 h 30, au marché des Minguettes.
Une manifestation à Vénissieux pour Iheb et contre les « violences et les répressions policières »
Depuis, la famille n’a aucune nouvelle de la procédure engagée. Une plainte avait été déposée par le père d’Iheb, Chokri Cheriaa. Contactée pour connaître les suites de l’affaire, le parquet n’est pas revenu vers nous. Selon les collectifs, d’autres affaires similaires se sont déroulées à Lyon, Villeurbanne ou Vaulx-en-Velin.
La marche et les prises de paroles viseront ainsi à réclamer, entre autres, la condamnation pénale des « responsables de violences policières et sécuritaires », une réforme de la police et de ses techniques d’intervention, mais aussi l’abrogation de la loi Cazeneuve adoptée en 2017.
Cette loi sur la « sécurité publique » visait à assouplir les règles sur l’usage des armes à feu pour les policiers. Elle avait été largement dénoncée au moment de son adoption, mais aussi à la mort de Nahel à Nanterre le 27 juin 2023, tué par un policier.
Les organisateurs de la manifestation, notamment France Banlieue, dénoncent régulièrement les violences policières et la « politique du maintien de l’ordre et ses dérives sécuritaires » dans les quartiers populaires du Rhône.
Une situation qui s’ajoute à un contexte de « violence sociale grandissante » frappant ces territoires. « Racisme systémique, sexisme, discriminations » s’ajoutent à un manque de services publics, et de lieux de « partage et de culture ». « Il y a une volonté de l’État d’abandonner ces lieux de vie », attaque le communiqué.

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