Aux Grandes Locos, c’est l’effervescence. Une semaine avant le lancement de la Biennale d’art contemporain des bouts d’œuvre s’érigent ça et là, des tentures viennent cloisonner des espaces, la peinture finit de sécher sur les murs…
Ces anciens entrepôts de la SNCF seront un lieu phare de l’édition 2024, qui débute le 21 septembre, dans neuf sites de Lyon et ailleurs. C’est aussi aux Grandes Locos que la Biennale de Lyon a établi ses bureaux, où Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la manifestation, nous reçoit.
Rue89Lyon : Lors des deux éditions précédentes, vous aviez élu domicile dans les anciennes usines Fagor-Brandt. Cette année, c’est un nouveau défi avec les Grandes Locos. Comment allez-vous les investir ?
Isabelle Bertolotti : On n’occupe qu’une partie de ce site extraordinaire, car il est immense. Le principal lieu, c’est la Halle 1, sorte de grande cathédrale moderne avec trois nefs, dont celle du milieu qui fait 21 mètres de haut. Le défi c’est qu’il n’y a presque pas de murs, ni de salles. On ne voulait surtout pas cloisonner les œuvres mais plutôt qu’il y ait un cheminement parmi les créations et qu’elles se répondent.
La plupart des artistes sont venus visiter et ont créé spécialement pour le lieu. Certains ont été influencés par les affiches des syndicats de cheminots, d’autres par les fissures du plafond. C’est une biennale originale car elle ne pourrait pas être ailleurs, elle s’est construite en réaction à l’histoire et la spécificité du lieu.
Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous
Chargement des commentaires…