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Perfluorés : la justice rejette la suspension de l’extension d’Arkema

L’industriel Arkema, implanté dans la Vallée de la chimie au sud de Lyon, prévoit d’étendre son usine. Des opposants à la pollution aux perfluorés avait tenté de faire lever l’arrêté préfectoral qui l’autorise. En vain. Vendredi 13 septembre, la justice a rejeté leur requête.

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Arkema, Pierre-bénite
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.

Alors que l’on ignore encore l’étendue et les conséquences de la pollution aux perfluorés au sud de Lyon, l’industriel Arkema prévoit de construire une nouvelle usine productrice de « PVFD », un polyfluore utilisé pour les batteries de voiture, au sud de Lyon. Plusieurs associations, et la Ville de Pierre-Bénite, ont tenté de s’y opposer par une procédure en référé devant le tribunal administratif.

Vendredi 13 septembre, la justice a rejeté leur demande de suspension de l’arrêté préfectoral du 14 mai 2024 qui autorise cette expansion. Les requérants demandaient que des études d’impact soient réalisées, au frais d’Arkema et de l’État, avant la construction de cette nouvelle unité.

« Il ne résulte [pas] des pièces du dossier que les modifications (…) nécessiteraient une étude impacte préalable », estime le tribunal administratif. Dans l’arrêté autorisant l’extension, la préfecture du Rhône estimait qu’elle « n’entraînera pas d’augmentation des rejets de substances per ou polyfluoroalkylées (PFAS) pour lesquelles une surveillance est prescrite à l’exploitant. »

Les requérants demandaient au contraire un « principe de prévention » et l’intervention d’une autorité indépendante pour évaluer les risques.

Une précédente extension de Daikin repoussée, mais pas celle d’Arkema

En quelques mois, c’est la deuxième fois que le tribunal administratif hérite d’une attaque judiciaire contre un arrêté préfectoral autorisant une extension d’un groupe industriel. Plus tôt, c’est le groupe japonais Daikin qui a été ciblé. Il voulait aussi créer une nouvelle unité qui prévoyait d’utiliser des PFAS jusqu’en 2027. Le tribunal administratif a donné raison aux opposants à cette extension, en suspendant l’arrêté de la préfecture. Les services de l’État et Daikin ont fait appel de cette décision.

En mars 2024, Rue89Lyon se penchait sur l’extension de cette activité. Puis, des enquêtes, notamment de Médiacités et de France 3 Région, ont montré la dangerosité des activités du voisin d’Arkema.

Hasard du calendrier, l’audience contre l’extension d’Arkema, le 10 septembre, a été précédée par une annonce de la préfecture concernant l’ouverture d’une consultation publique sur la création du nouvel atelier de Daikin.


#Arkema

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