Un temps de recueillement, légèrement crispé. Ce lundi 2 septembre, ils sont une quarantaine d’inspecteurs du travail et d’agents de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), rassemblés au siège rhodanien.
Tous sont venus commémorer la mort de Sylvie Trémouille et Daniel Buffière. Il y a 20 ans, ces deux agents étaient assassinés à Saussignac (Dordogne), tués d’un coup de fusil par un agriculteur, durant un contrôle.
Au micro, l’émotion est palpable. « Nous vous le disons Madame la préfète, nous sommes en danger », lâche un syndiqué au micro devant la représentante de l’État, venue inaugurer une plaque commémorative en mémoire des deux agents. Alarmé, il s’inquiète d’un « hommage de façade ». Il pointe le fait que l’ex-Premier ministre, Gabriel Attal (Renaissance), ait demandé une économie de « 3 milliards d’euros » sur le ministère du travail et de l’emploi, pour le prochain budget.
« Plus que jamais, malheureusement, l’État, est contre ses agents et contre ses services, lâche-t-il. Ce qui est dit publiquement, c’est que nous ne servons à rien, c’est que nous devons disparaître. » En face, la direction et la préfète, Vanina Nicoli, ne mouftent pas. Dans son discours, cette dernière ne répondra à aucun point soulevé par les syndicats.
Une situation symptomatique des tensions existantes entre l’administration et ses agents, au niveau national, et plus spécifiquement à Lyon. Depuis avril, le climat entre les inspecteurs du travail et le procureur de Lyon est passé de compliqué à extrêmement tendu. En cause : un manque de reconnaissance du travail et des révélations récentes de Rue89Lyon.
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