« Idir, Idir, on oublie pas ! On pardonne pas ! » « Corbas assassin ! »
De l’émotion et de la détermination. Sur la place Bellecour (Lyon 2e), ils étaient encore plus d’une centaine ce dimanche 8 septembre à demander « justice » pour Idir Mederess, mort au sein du quartier disciplinaire de la prison de Lyon-Corbas, en 2020. Microphone à la main, Najet, mère du jeune homme, mène le cortège.
« Je revis », nous dit-t-elle. Devant elle, une banderole et des drapeaux du NPA, de l’Union communiste libertaire, un drapeau des Gilets jaunes… « Ça ne me dérange pas tant que vous êtes là pour me soutenir », indique-t-elle à un manifestant. En ce jour brumeux, elle porte des lunettes de soleil noires, pour cacher son émotion.
Sur son T-shirt noir, un message simple : « Justice et vérité pour Idir ». « Je n’arrive pas à croire qu’on ait pas de justice réelle en France », lâche-t-elle, dépitée. Après trois juges et un combat de toutes les heures, elle et ses proches craignent un potentiel non-lieu dans cette affaire qui passe sous les radars.
Najet, mère d’Idir Mederess. ©PL/Rue89Lyon.
Après la mort d’Idir à Lyon-Corbas, « peu d’espoir pour la vérité »
Revenons aux faits. Quatre ans plus tôt, le 9 septembre 2020, Idir Mederess, 22 ans, est retrouvé pendu dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Il était en détention provisoire depuis huit mois, incarcéré pour conduite sans permis et course poursuite. Idir aurait du être libéré 15 jours après la date de sa mort.
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