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Il y a 80 ans : les ouvriers de Berliet deviennent les patrons de leur usine

Le 3 septembre marque les 80 ans de la libération de Lyon et l’anniversaire d’une singulière expérience d’autogestion ouvrière qui a eu lieu dans l’usine Berliet, après l’arrestation de son patron. L’expérimentation, portée par les idéaux de la résistance, n’a duré que quelques années. Cela n’empêche… Cet épisode est un élément marquant de l’histoire ouvrière locale.

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Ce dessin est issu de la revue Contact d’octobre 1944. En mai 1968, des ouvriers grévistes ont reproduit l’anagramme « Liberté » sur les toits de l’usine, sans que l’on puisse affirmer qu’ils ont été inspirés ou non par ce dessin… ©IHS de la CGT de Lyon
Ce dessin est issu de la revue Contact d’octobre 1944. En mai 1968, des ouvriers grévistes ont reproduit l’anagramme « Liberté » sur les toits de l’usine, sans que l’on puisse affirmer qu’ils ont été inspirés ou non par ce dessin…

« Il faut que tous les travailleurs participent à la vie de l’entreprise, non pas seulement comme un numéro (…) mais qu’ils soient informés de ses buts, qu’ils en comprennent le fonctionnement, qu’ils participent à l’élaboration de ses destinées. » Ces lignes, les 3200 salariés de l’usine Berliet à Monplaisir et Vénissieux les lisent en octobre 1944.

Son auteur, Marcel Mosnier, dessine ici l’esprit de l’expérience d’autogestion qui vient de débuter chez l’industriel spécialisé dans l’automobile, Berliet. C’est Yves Farge, l’emblématique procureur de la République de Lyon, résistant et ancien journaliste au Progrès, qui l’a nommé pour administrer l’usine. Car, à peine Lyon libérée, Marius Berliet et ses fils Henri et Paul ont été arrêtés pour collaboration et emprisonnés à Montluc. Dans l’esprit de la charte du Conseil national de la résistance, Berliet devient alors le théâtre d’une expérience d’autogestion rare.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon

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