Nous sommes le 21 novembre 1831, entre sept et huit heures du matin. Un vent de révolte souffle sur la commune (alors indépendante) de la Croix-Rousse. De part et d’autre, des regroupements se forment, des émissaires parcourent les ateliers des tisserands pour arrêter les métiers à tisser. Des premiers ouvriers descendent la « Grande Côte » en direction de Lyon. Ils sont arrêtés par des membres de la garde nationale. Le peloton composé « d’honnêtes citoyens » – en l’occurrence, certains de leurs patrons – n’hésite pas : il tire dans le tas.
Sous le feu, des premiers travailleurs tombent en criant leur mot d’ordre : « Vivre en travaillant, ou mourir en combattant ». Le lendemain, 350 ouvriers en provenance de la Guillotière et des Brotteaux arriveront pour prêter main forte à leurs confrères croix-roussiens. C’est le début de la première insurrection des Canuts.
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