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À Lyon, les habitantes du squat Arloing à l’abri au moins jusqu’au 13 septembre

Les 80 femmes sans-abri du collectif Solidarité entre femmes à la rue, occupantes d’un bâtiment du quai Arloing (Lyon 9e), vont pouvoir garder un toit jusqu’au 13 septembre prochain. Le tribunal judiciaire de Lyon leur accorde ces trois semaines de répit, le temps de remettre son ordonnance sur l’affaire opposant le collectif à Grand Lyon habitat, propriétaire de l’immeuble.

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Le bâtiment du quai Arloing (Lyon 9e) a déjà été investi en juillet 2019 par un groupe de personnes sans-papiers avant d’être évacué en septembre 2022. Depuis le 19 juillet 2024, ce sont 80 femmes du collectif Solidarité entre femmes à la rue qui le squat.
Le bâtiment du quai Arloing (Lyon 9e) a déjà été investi en juillet 2019 par un groupe de personnes sans-papiers avant d’être évacué en septembre 2022. Depuis le 19 juillet 2024, ce sont 80 femmes du collectif Solidarité entre femmes à la rue qui le squat.

Le tribunal judiciaire de Lyon (Lyon 3e) a accordé encore un peu de sursis aux 80 femmes du collectif Solidarité entre femmes à la rue qui occupent, depuis mi-juillet 2024, un bâtiment du quai Arloing (Lyon 9e). Elles peuvent continuer le squat des lieux jusqu’au 13 septembre prochain, date à laquelle le tribunal judiciaire de Lyon remettra son ordonnance.

Fin juillet, le collectif avait été plongé dans l’incertitude en apprenant qu’il était convoqué devant le tribunal judiciaire de Lyon (Lyon 3e). Brandie par Grand Lyon Habitat, propriétaire du bâtiment occupé à Vaise, la menace d’une expulsion en imminente avait été repoussée avec la décision du tribunal d’accorder le renvoi de l’affaire à ce vendredi 23 août.

Pour rappel : le collectif Solidarité entre femmes à la rue a décidé d’investir l’immeuble le 19 juillet dernier pour y installer des femmes et des enfants sans-abri. Le bâtiment choisi avait déjà été investi en juillet 2019 par un groupe de personnes sans-papiers.

La Métropole de Lyon en avait fait son premier squat « conventionné » pour assurer des conditions de vie dignes en échange d’une date de sortie. De septembre 2022 à juillet 2024, l’immeuble s’était retrouvé vide.

En parallèle de l’audience, le collectif Solidarité entre femmes à la rue avait appelé à un rassemblement ce vendredi 23 août à 9 h devant le tribunal pour soutenir les habitantes de squat. Lors de l’audience, l’avocat du collectif, Me Adleine Boudjemaa, a notamment déclaré « que ce procès devait répondre à l’urgence sociale ». Compte tenu de la situation critique dans laquelle se trouve « la rue » à Lyon, cet été, son argument sera-t-il jugé recevable ? Réponse le 13 septembre.

Le bâtiment du quai Arloing (Lyon 9e) a déjà été investi en juillet 2019 par un groupe de personnes sans-papiers avant d’être évacué en septembre 2022.
Le bâtiment du quai Arloing (Lyon 9e) a déjà été investi en juillet 2019 par un groupe de personnes sans-papiers avant d’être évacué en septembre 2022. Depuis le 19 juillet 2024, ce sont 80 femmes du collectif Solidarité entre femmes à la rue qui le squat.Photo : Justine Machado

Sans-abrisme : la question des bébés à la rue…

Car la situation des femmes du collectif est loin d’être rare sur le territoire. La décision de la Métropole de Lyon de mettre fin à la mise à l’abri de familles laisse, depuis le 16 juillet, des nouveaux-nés et leurs mères à la rue. Une situation dramatique qui a conduit la directrice opérationnelle du Samu Social 69 – Alynea, Maud Bigot, à tirer la sonnette d’alarme sur le réseau LinkedIn : « Cette fois-ci, c’est 11 jours…. Ce vendredi 16 août, le Samu Social, à Lyon, a laissé à la rue un nouveau-né de 11 jours. »

En réaction, l’ancienne adjointe à la culture de Grégory Doucet, Nathalie Perrin-Gilbert, a alerté ses collègues sur cette situation. Puis, les sept députés Nouveau Front populaire (NFP) du Rhône se sont emparés du sujet. Dans une lettre du 22 août, ils ont interpellé unanimement les ministres démissionnaires pour « trouver des solutions rapides afin de mettre fin à cette situation dramatique ».

Une union locale (avec Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI), Gabriel Amard (LFI), Idir Boumertit (LFI), Marie-Charlotte Garin (EELV), Abdelkader Lahmar (LFI), Sandrine Runel (PS) et Boris Tavernier (EELV)) qui dénote avec les tensions politiques connues par le NFP à l’échelle nationale.


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