On passe d’abord une enfilade de portes bordeaux qui mènent au bout d’une coursive. Puis, un petit bout de papier vert, près du verrou, indique le numéro de la cellule de Dimitri Qenegei. Il s’agit de la dernière de l’aile située dans le bâtiment de la détention “le plus calme des trois”, précise la directrice de la prison de Villefranche-sur-Saône, Géraldine Balmelli. Ce lundi 8 juillet midi, suivie par la sénatrice écologiste du Rhône Raymonde Poncet-Monge, sa voix résonne dans les couloirs déserts.
“C’est calme. La plupart des détenus doit être en train de dormir”, note la cheffe d’établissement.
Dimitri Qenegei, commissaire politique de l’Union calédonienne dans la région de Djubéa-Kaponé et neveu du leader kanak, Christian Tein, est arrivé à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône dans la nuit du 29 au 30 juin. Comme six autres figures indépendantistes, membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) – organisation accusée d’avoir commandité les émeutes en Nouvelle-Calédonie suite au projet de loi de réforme du corps électoral -, il a été arrêté le 19 juin puis transféré en hexagone et placé en détention provisoire, à 17 000 km de chez lui.
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