On connaissait le carnaval des Dragons de Saint-Georges, moment populaire et festive dans le 5e arrondissement, organisé chaque année en mai à Lyon. Moins connu (et plus jeune), le carnaval des Pentes en est le pendant politique et revendicatif.
Pour sa deuxième édition, il se tiendra le 24 mai à 20 heures, sur la place de la Croix-Rousse. Au programme, les traditionnels déguisements, fanfares, confettis et feux d’artifices. Tout comme le caramantran, ce mannequin, vêtu de loques et de guenilles, catalyseur des colères populaires, symboliquement brûlé en place publique. Attention, “qui n’est pas déguisé sera enfariné”, comme le veut la tradition.
Le carnaval des Pentes : une déambulation aux revendications politiques
Cette année, l’événement se veut “antisexiste, antifasciste, antiraciste et anticapitaliste”, selon les mots des associations partenaires de l’événement, une quarantaine au total. Ces dernières ajoutent que le Carnaval des Pentes, qui avait déjà eu lieu l’année dernière, se place aujourd’hui contre “ les Jeux Olympiques, la guerre en Palestine et les réformes de Macron”.
Parmi les signataires de l’appel à manifester se trouvent diverses organisations de gauche et d’extrême gauche de la région, comme l’Assemblée des Gilets jaunes Lyon et Environs, les Soulèvements de la Terre, le syndicat lycéen MNL 69, la Maison de l’écologie, Urgence Palestine Lyon, le collectif Lesbiennes contre le patriarcat ou le média alternatif Lyon Insurrection, qui a annoncé la manifestation.
En 2023, le carnaval avait rassemblé environ 300 personnes selon la police, et 3000 selon les manifestants, dans un contexte de forte mobilisation contre la réforme des retraites. Outre la déambulation festive, la colère des manifestants s’était aussi exprimée par la casse de vitrines et des tags sur la mairie du 1er arrondissement. Une personne avait été interpellé.
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