Cela sonne comme une situation inextricable. Depuis le début du scandale de la pollution aux perfluorés, une crainte grandit chez les maraîchers bio (et autres) au sud de Lyon. Cette pollution remet-elle en cause le travail qu’ils font jusqu’à présent ?
« Mon objectif, c’est de soigner les gens, tout en soignant la terre. Si je m’étais rendu compte que ma pratique agricole allait à l’encontre de la santé de mes proches, cela aurait été à l’opposé de mon objectif », note l’un d’entre eux, Vincent Lemoine.
Maraîcher depuis quatre ans, cet infirmier s’est installé à Lentilly, à l’ouest de Lyon. Depuis plusieurs mois, il songe à s’installer à Simandres, au sud de Lyon, non loin de la frontière avec l’Isère, « si tout va bien ». Le terrain qu’il a repéré possède une source, une denrée rare pour un maraîcher.
Problème : depuis deux ans, difficile de savoir où il fait bon s’installer avec le scandale sanitaire en cours. « On s’y perd complètement », constate-t-il. Ni chimiste, ni inspecteur, le jeune homme s’est vite confronté à la complexité et la technicité du problème. Les comptes-rendus des enquêtes de la Dreal, sur le site de la préfecture, ne l’ont pas aidé à ce propos. Pour y voir plus clair, il s’est tourné vers le collectif de citoyens Ozon l’eau saine. Celui-ci l’a conforté dans le fait de s’installer dans le sud.
Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous
Chargement des commentaires…