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À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes et pour les droits des personnes transgenres

Le collectif Lesbiennes contre le patriarcat organise une marche des fiertés lesbiennes à Lyon. Elle aura lieu dimanche 5 mai à 15h, place Louis Pradel (Lyon 1er) sous le mot d’ordre « non au réarmement ». Le collectif a également appelé à se rassembler contre « l’offensive anti-trans », comme de nombreuses autres villes en France.

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Fermant les cortèges en non-mixité choisie LGBTI+ à Lyon, le cortège queer revendicatif. ©LS/Rue89Lyon
Fermant les cortèges en non-mixité choisie LGBTI+ à Lyon, le cortège queer revendicatif.

Pour la quatrième année consécutive, et à l’occasion de la journée de visibilité lesbienne du 26 avril, le collectif Lesbiennes contre le patriarcat organise une marché des fiertés à Lyon. Rendez-vous est donné à 15h place Louis Pradel (Lyon 1er), le dimanche 5 mai.

En parallèle, dans le cadre d’une mobilisation nationale en défense « des droits trans et reproductifs », plusieurs rassemblements sont prévus en France. À Lyon, le collectif Lesbiennes contre le patriarcat invite donc à faire converger les luttes et appelle à se mobiliser. Le cortège de tête de la manifestation sera ainsi réservé aux lesbiennes et personnes transgenres.

Un « parcours accessible » sera ponctué de diverses prises de paroles. Des interprètes en langue des signes française (LSF) sont également mis en place par le collectif.

À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes pour dire « non au réarmement »

Pour 2024, Lesbiennes contre le patriarcat a décidé de placer la marche sous le signe de la lutte contre le « réarmement ». Ce mot d’ordre se veut une réponse à l’allocution du président de la République Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse du 16 janvier 2024. Pour rappel, il avait, toute sobriété gardée, invoqué un lexique militaire pour appeler au « réarmement démographique » de la nation, menacée selon lui par le « fléau » et « tabou du siècle » : l’infertilité.

C’est donc pour s’opposer au « réarmement imposé des corps, qui ignore nos combats pour nos propres parentalités » que Lesbiennes contre le patriarcat invite au rassemblement cette année.

En France, depuis une loi du 2 août 2021, la possibilité de recourir à une procréation médicalement assistée (PMA) a été élargie à « toutes les femmes qui ont un projet parental, aux couples homosexuels comme aux célibataires », supprimant le critère médical d’infertilité qui en conditionnait l’accès. La Gestation pour autrui (GPA), elle, demeure interdite à tous les couples en France. Sa légalisation pour tous·tes est une demande récurrente de la part de certaines associations féministes et LGBTI+, tandis que d’autres y restent opposées.

L’année dernière c’était sous le mot d’ordre « Lesbiennes contre l’extrême droite » que s’était organisée la marche. En 2021, la manifestation avait rassemblé près de 400 personnes. Elle avait été attaquée par une cinquantaine d’individus d’extrême droite selon la préfecture et une centaine selon des militant·es antifascistes mais aussi selon les militants d’extrême droite eux-mêmes. Parmi eux, plusieurs membres connus de l’organisation dissoute Génération identitaire avaient pu être identifiés.

Convergence des luttes à Lyon avec un rassemblement pour les droits des personnes transgenres

Près de 30 villes en France ont répondu à la mobilisation nationale, organisée par le collectif féministe et LGBTI Du pain et des roses, « pour les droits trans et reproductifs ». Elle intervient dans le sillage de la publication du livre transphobe des deux activistes Dora Moutot et Marguerite Stern, notoirement connues pour leur transphobie assumée.

En outre, une proposition de loi déposée par les sénateurs républicains (LR) début avril suscite la crainte des associations de défense des droits des personnes transgenres. Visant officiellement à « protéger les mineurs contre certaines pratiques médicales et chirurgicales en matière de « transition de genre » », la proposition est dénoncée par les associations et les militant·es, à travers une pétition, comme étant « cruelle et dangereuse », car réduisant le droit des personnes transgenres à effectuer leur transition de genre.

Les auteur·rices craignent surtout que ce projet de loi envisage « de mettre en place des thérapies de conversion organisées par l’État (article 3) et d’interdire toute transition médicale aux mineur.e.s trans en France (article 1) ».


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