Entre socialistes et insoumis, il y a de l’eau dans le gaz. L’union de la gauche, la NUPES, n’aura pas tenu pour les élections européennes qui arrivent à grand pas, le 9 juin. Divisés sur la vision de l’Europe, mais aussi sur des questions internationales, ils ne sont pas parvenus à s’entendre sur une liste commune.
Les électeurs lyonnais de gauche pourront faire leur choix. Un meeting socialiste est prévu le mercredi 1er mai, à 15 h à Villeurbanne dans la salle Raphaël de Barros, tandis que les insoumis organisent une réunion publique jeudi 2 mai, à 19 h à Vénissieux, dans la salle Joliot Curie.
Un meeting de Raphaël Glucksann dans le fief socialiste de l’agglomération de Lyon
Côté socialiste, c’est Raphaël Glucksmann, tête de la liste Place Publique – Parti Socialiste (PS), qui sera présent. Il se rend dans l’un des fiefs socialistes national, Villeurbanne, dirigé par Cédric Van Styvandael (PS). De nombreux pontes du parti feront le déplacement : Olivier Faure, premier secrétaire du PS, Najat Vallaud-Belkacem, conseillère de la région Auvergne-Rhône-Alpes et ancienne ministre, Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste.
La tête de liste s’était déjà rendue à Lyon, le 10 mars dernier, pour une des premières étapes de lancement de sa campagne. S’il devait se rendre à la traditionnelle manifestation du 1er-Mai à Lyon le matin, Raphaël Glucksmann a finalement choisi Saint-Étienne, avant de rejoindre la capitale des Gaules pour le meeting.
Il profitera de cette journée pour axer son discours sur le sujet du travail. Et il devrait réunir plus large que son camp. David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon et proche de la majorité présidentielle a indiqué qu’il se rendrait au meeting, rapporte Tribune de Lyon.
La cause palestinienne colore la réunion publique des insoumis à Lyon
Côté insoumis, deux figures nationales ont été choisies : Rima Hassan, 7e sur la liste de La France insoumise pour les européennes et Mathilde Panot, présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale. Elles seront invitées et accompagnées par Idir Boumertit, député LFI de la quatorzième circonscription du Rhône, où se situe Vénissieux.
Une semaine remplie pour les deux femmes politiques, car toutes deux se sont retrouvées auditionnées mardi 30 avril par la police pour « apologie du terrorisme ». Rima Hassan, juriste investie pour la cause palestinienne, se voyait reprocher des propos tenus dans une interview pour le média Le Crayon au sujet du conflit israélo-palestinien. Pour Mathilde Panot, il s’agissait d’un communiqué de presse publié le 7 octobre, jour des massacres commis par le Hamas sur la population israélienne.
Des convocations, qui font suite à celles de plusieurs militants politiques et des syndicalistes, dont la légitimité interroge. Le 23 avril, Mathilde Panot a dénoncé une « instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques ».
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