« Ceux qui sont partis ne veulent plus rien avoir à faire avec l’entreprise. Et ceux qui restent ne parlent pas. »
Lorsque nous le recontactons, début avril, Marc (le prénom a été modifié), ancien salarié d’Euronews, répond laconiquement par message. Parti à l’automne 2023 avec le plan social en cours depuis un an dans la célèbre chaîne européenne basée à Lyon, ce quinquagénaire semble être passé à autre chose. Il ne mâchait pourtant pas ses mots au sujet de ses anciens employeurs lorsque nous l’avions interrogé en novembre. En ligne de mire : le fonds d’investissement Alpac Capital qui a racheté le média, déjà en difficulté, en 2022.
« Quand on les a vus arriver, on savait qu’ils voulaient vider la boîte », estime Marc, qui a préféré quitter le navire « malgré la trouille », plutôt « que de risquer de mourir à petit feu ». Il a refusé une mutation à Bruxelles, où il aurait été payé « 1200 euros de moins par mois qu’à Lyon ».
Départ d’Euronews à Lyon : plus de 100 salariés partis à cause de l’actionnaire
La rédaction en chef a définitivement quitté la cité des gones début avril pour rejoindre la capitale européenne, d’où sera pilotée la direction de l’information. Celle-ci sera décentralisée, avec des bureaux basés dans de nombreuses villes européennes. Seules resteront à Lyon les rédactions en français, perse et russe. Derrière cette restructuration XXL, plusieurs anciens et actuels salariés d’Euronews dénoncent auprès de Rue89Lyon un climat social toujours délétère au sein de la rédaction.

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
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