La trêve hivernale touche à sa fin, et les collectifs maintiennent la pression contre les expulsions des squats à Lyon. À l’appel de plusieurs collectifs (Droit au logement 69, Collectif Intersquats 69, Collectif Solidarité Femmes à la rue etc.), une nouvelle manifestation est prévue mardi 16 mars à 17h devant l’hôtel de la Métropole (Lyon 3e).
Ces derniers demandent la suspension de toutes les mesures d’expulsion et la réquisition des bâtiments vacants pour mettre à l’abri les personnes à la rue.
À Lyon, de nombreux squats menacés d’expulsions
A Lyon, plusieurs squats sont sous la menace d’une expulsion. C’est le cas de l’espace communal de la Guillotière (Lyon 7e), le squat Casse-Dalle (Lyon 3e) ou encore le squat de la rue de Bourgogne à Vaise.
Un autre rassemblement avait eu lieu le 30 mars, juste avant la fin de la trêve hivernale. Il avait réuni plus de cent personnes.
Ce mardi 16 avril, les collectifs mobilisés vont de nouveau exiger la suspension des mesures d’expulsion et le maintien des personnes occupant les lieux, en attendant une solution de relogement.
« Il est devenu impossible de se loger ; les expulsions de squats font juste grossir les campements dans les rues », dénoncent les collectifs dans leur communiqué.
À Lyon, la situation est toujours aussi critique. À la crise du logement actuelle, s’ajoutent des politiques d’expulsion plus sévères de la préfecture, notamment depuis l’arrivée de Fabienne Buccio, et un contexte législatif plus répressif. La loi dite « anti-squat », en vigueur depuis juillet 2023, facilite les expulsions des squatteur·euses et complique la mise à l’abri.
Le 15 février dernier, les maires de cinq municipalités écologistes et socialistes, dont Lyon, ont annoncé attaquer l’État devant les tribunaux administratifs. Ces élu·es l’accusent de manquer à son obligation d’héberger en urgence les personnes qui en font la demande.
Dans la métropole de Lyon, l’hébergement d’urgence est saturé : plus de 10 000 personnes sont en attente d’une place.
Une manifestation à Lyon pour le droit au logement
Face à ces chiffres, les collectifs dénoncent la vacance de nombreux bâtiments. Selon eux, 18 000 logements sont actuellement inoccupés sur le secteur de la métropole, « 70% appartiennent au secteur public », affirment les collectifs dans leur communiqué.
Parmi les mots d’ordre du rassemblement, figure donc la demande de réquisition de ces lieux par les pouvoirs publics « pour loger l’ensemble des personnes qui sont à la rue ou en campement précaire. »
Chargement des commentaires…