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Extrême droite à Lyon : quatre nouvelles mises en examen après l’attaque de la conférence sur la Palestine

Quatre personnes liées à la mouvance d’extrême droite radicale ont été mises en examen, mercredi et jeudi, dans l’affaire de l’attaque d’une conférence sur la Palestine en novembre, dans le Vieux-Lyon.

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Tribunal de Lyon extrême droite
Le tribunal judiciaire de Lyon, dans le 3e arrondissement.

Le coup de filet dans la mouvance d’extrême droite radicale lyonnaise se poursuit. Après la vague d’interpellation du début de semaine, quatre nouvelles personnes ont été mises en examen, mercredi 27 et jeudi 28 mars, dans l’affaire de l’attaque d’une conférence sur la Palestine en novembre dernier dans le Vieux-Lyon. « Les investigations se poursuivent », a précisé le parquet de Lyon à Rue89Lyon.

Le parquet avait requis le placement en détention provisoire des quatre individus mis en examen. Ils ont finalement été placés sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir participé activement à une attaque groupée, coordonnée et violente contre la maison des passages (Lyon 5e), le 11 novembre dernier. Plus que la conférence, leur cible était les militants antifascistes chargés de sécuriser l’évènement. Deux des quatre mis en examen l’ont également été pour d’autres chefs d’accusation, l’un pour port d’arme de catégorie D, et l’autre pour des dégradations volontaires en réunion.

Douze mis en examen, trois détentions provisoire : vaste coup de filet dans l’extrême droite à Lyon

Le bâtiment avait été visé par un groupe de plus d’une quarantaine d’hommes, masqués, avec des mortiers d’artifice et des objets contondants. Ils avaient brisé les vitres du local et agressé le service d’ordre. Sept personnes avaient été blessées, dont trois gravement.

Depuis novembre, dix-neuf militants présumés d’extrême droite ont été placés en garde-à-vue et douze mis en examen dans ce dossier tentaculaire, pour lequel deux juges d’instruction ont été saisis. Un coup de filet sans précédent dans l’extrême droite lyonnaise.

Trois personnes ont été placées en détention provisoire dans ce dossier depuis novembre. Après une autre vague d’arrestations en février dernier, Eliot Bertin et Tristan Conchon, deux figures connues de l’extrême droite lyonnaise, dorment en prison. Le premier est l’actuel leader du groupuscule violent Lyon Populaire, le second est un ancien cadre du Bastion social, dissous en 2019 pour « incitations à la violence raciste et antisémite ».

Un ex-cadre du Gud parmi les interpellés

Ils ont rejoint Felix B., interpellé dans la soirée du 11 novembre avec un poing américain, et engeôlé dans la foulée. L’exploitation des données téléphoniques de ce dernier a en grande partie permis cette vague d’arrestation.

Selon nos informations, Arthur D. ancien trésorier du Groupe union défense (Gud), également dissous, fait partie des interpellés lors de cette dernière vague. Rue89Lyon l’avait identifié sur une vidéo de l’attaque de la Maison des passages, alors qu’il avait interdiction de se trouver dans le 5e arrondissement à la suite d’une précédente condamnation pour agression raciste lors de la coupe d’Afrique des nations 2019.


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