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Apiculteur près de Lyon : « La première cause de mortalité des abeilles reste les pesticides »

[Interview] Rue89Lyon s’est entretenu avec Olivier Martel, apiculteur et vice président du syndicat d’apiculture du Rhône et de la Métropole de Lyon. Disparition des abeilles, changement climatique et importation de miels étrangers, il témoigne des difficultés auxquelles sont confrontés les apiculteurs et apicultrices.

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Le syndicat des apiculteurs du Rhône qui propose des formations à l'apiculture, à l'école de Marcy-l’Etoile, près de Lyon, sur le campus de l’école vétérinaire VetAgroSup
Le syndicat des apiculteurs du Rhône propose des formations à l’apiculture, à l’école de Marcy-l’Etoile, sur le campus de l’école vétérinaire VetAgroSup, en 2021.

Olivier Martel est apiculteur dans la commune de Marcy l’Etoile et co-président depuis 2016 du Syndicat d’Apiculture du Rhône, de la Métropole et de la région lyonnaise qui regroupe 850 apiculteurs et apicultrices dans le territoire. Associé à la campagne « Secrets Toxiques », le syndicat a participé à l’organisation de plusieurs tables rondes sur les enjeux de l’usage des pesticides, à Lyon.
La prochaine, intitulée « Pesticides : un vrai problème sanitaire. Secteur associatif, citoyen, scientifique,… qui peut agir ? Comment se protéger ? » aura lieu à 19h ce jeudi 28 mars, à la Maison de l’environnement de la Métropole de Lyon (Lyon 7e). À l’heure où la crise écologique appelle à un changement de modèle agricole, Olivier Martel témoigne des menaces qui pèse sur l’avenir de sa filière.

Quels sont les pesticides les plus dangereux pour les abeilles ?
« Toute la génération des néonicotinoïdes a marqué un tournant. Il y a plus de 20 ans, seulement 5% des colonies d’abeilles mouraient chaque année. Depuis leur arrivée, cette moyenne a grimpé à 30% par an. C’est comme si vous aviez une vache sur trois qui mourrait chaque année dans un champ. C’est ce qui arrive aujourd’hui à l’apiculture française. Et derrière, c’est toute la pollinisation des productions agricoles qui est touchée. Il y a certains territoires où il y a plus assez d’abeilles pour polliniser les fleurs, les fruits et même des légumes.

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