Marc Tremeau et Julie Hutin se baladent sur les quais Claude Bernard (Lyon 7e) au bord du Rhône, un lundi matin un peu brumeux de début mars. Les deux haussent la voix pour se faire entendre au milieu des bruits de camions, venus livrer les bateaux de croisières amarrés.
Jusqu’à six bateaux de ce type peuvent stationner ici. Mesurant entre 110 et 135 mètres de long et pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes, ces navires touristiques, comme les Vikings et l’Amakristina (gérés par deux compagnies états-uniennes), font partie de la vue.
Depuis une dizaine d’années, si le fret fluvial peine à décoller, la filière touristique, elle, ne cesse de se développer. Rien qu’à Lyon, Voies navigables de France (VNF), propriétaire des quais, estime qu’entre 2021 et 2022 le nombre d’escales a augmenté de 43 %.
Cette réussite économique est loin de ravir les riverain·es, gêné·es depuis des années par les nuisances et la pollution. L’activité brasse, sur l’ensemble du bassin Rhône-Saône, 26 paquebots et 110 000 passagers, venant majoritairement des États-Unis et d’Allemagne.
« On a l’impression de se faire mener en bateau », dit Marc Tremeau, pince-sans-rire. Des améliorations se mettent en place, comme l’installation de bornes électriques haute puissance, dont l’inauguration est prévue ce mardi 19 mars. Elles devraient permettre aux bateaux de cesser de faire tourner leur moteur lorsqu’ils sont à quai. Un début. Mais les riverain·es, rassemblé·es au sein du collectif Résidents et voisins du quai Claude-Bernard, attendent encore de voir leur quotidien s’améliorer.
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