Un nouveau rassemblement de soutien au peuple palestinien, bombardé presque sans interruption depuis cinq mois par l’armée israélienne, est prévu samedi 16 mars à Lyon. Le collectif 69 pour la Palestine a donné rendez-vous à 15h, place Bellecour (Lyon 2e).
Inlassablement, le collectif exige « un cessez le feu immédiat » et entend poursuivre la lutte contre « le génocide en cours ». « Il faut poursuivre la mobilisation qui a permis d’aboutir à des résultats : des instances internationales et des États réclament un cessez-le-feu, certains États décident l’arrêt des livraisons d’armes à Israël. Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre », indique le collectif dans son communiqué.
En Palestine, « une guerre contre les enfants »
Dans la bande de Gaza, l’offensive israélienne a tué 31 184 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon le décompte du Hamas. On compte 1,7 millions de déplacés à l’intérieur du territoire, dont 1,3 millions dans la petite ville de Rafah, au sud de l’enclave.
Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, la guerre à Gaza a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde. Entre octobre 2023 et février 2024, 12 300 enfants ont été tués dans l’enclave palestinienne. Un chiffre que Philippe Lazzarini, le responsable de l’Unrwa, met en parallèle avec les 12 193 enfants tués dans des conflits à travers le monde entre 2019 et 2022 (toujours selon les chiffres de l’ONU)
« Cette guerre est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir », a dénoncé Philippe Lazzarini sur le réseau social X.
Dans un rapport affligeant publié le 3 mars, l’UNICEF alerte sur la malnutrition qui ravage la bande de Gaza. « Ces derniers jours, au moins dix enfants seraient morts de déshydratation et de malnutrition à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza », indique le rapport. Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit la majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse ». Le 29 février, 110 palestinien.es, selon les chiffres émanant du Hamas, ont péri sous les tirs de l’armée israélienne pendant une distribution alimentaire. A cela s’ajoute les blocages aux frontières qui restreignent l’aide humanitaire.
A Lyon, une manifestation pour demander des actes : « il ne suffit pas d’exprimer sa plus vive préoccupation »
« Il ne suffit pas d’exprimer « sa plus vive préoccupation », il faut passer aux actes », s’indigne le collectif dans un communiqué. Ils et elles exigent des autorités françaises de rompre toute coopération militaire avec Israël et demandent à ce que soit prisent « des sanctions diplomatiques et économiques contre l’État criminel tant qu’il ne se conforme pas aux ordonnances de la Cour Internationale de Justice ».
Pour rappel, Le 26 janvier, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par l’Afrique du Sud, évoquait le risque de génocide dans la bande de Gaza. Pour les organisations internationales (Amnesty International, MSF, Oxfam International etc.), seul un «cessez-le-feu immédiat» permettrait de faire face aux besoins humanitaires.
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