Nouvelles études et nouvelles recommandations. Ce lundi 4 mars, les services de l’État ont présenté les résultats de leurs dernières enquêtes. 35 perfluorés (Pfas) ont été analysés sur plus de 125 prélèvements réalisés dans des jardins, des sites sensibles (écoles, collèges, parc…) dans un rayon de 500 mètres autour de la plateforme de l’industriel. Or, ces études ne sont pas brillantes. Leurs résultats montrent une présence de perfluorés dans les sols, les fruits, légumes, mais aussi dans l’eau des puits, et même dans l’eau de pluie, utilisée pour l’arrosage des jardins à proximité de l’usine.
Dans ce contexte, la préfecture recommande, de nouveau, d’être prudent. Il est ainsi conseillé de « ne pas consommer les fruits et légumes produits dans les jardins potagers du secteur » et de « ne pas utiliser l’eau des puits privés, ni les eaux pluviales, et ce quel qu’en soit l’usage ». Il est précisé qu’une réflexion plus approfondie est menée concernant la zone après le périmètre de 500 mètres autour de l’usine.
Perfluorés à Arkema : les révélations ne s’arrêtent pas…
De quoi provoquer de nouvelles sueurs froides aux habitant·es de Pierre-Bénite et des environs. La consommation d’œufs dans les poulaillers du secteur n’était pas recommandée dans plusieurs communes. Idem pour la consommation de poissons issus de la pêche au sud de Lyon. Ces révélations ajoutent arrivent deux jours seulement après une action forte contre l’industriel d’Extinction Rébellion et Youth for climate contre l’industriel, qui se sont introduits dans l’enceinte de l’usine.
Malgré ces révélations, l’utilisation de perfluorés n’est pas terminée à Lyon. L’usine Arkema doit exclure ces substances chimiques de ses procédés de fabrication le 31 décembre 2024. Comme nous vous le racontions, sa voisine, l’unité de production du groupe japonais Daikin, va elle continuer à en utiliser au moins jusqu’au 1er février 2027. Cette dernière semblait avoir bien conscience des risques présentés par ces produits, mais s’était montrée discrète à ce sujet.
Pour mieux comprendre ce qui se joue dans ce scandale sanitaire, Rue89Lyon organise une table ronde, le 11 mars prochain, à la Maison de l’environnement (Lyon 7e). Pour y participer, n’hésitez pas à vous inscrire. Cet événement est totalement gratuit.

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