Le bâtiment est bien identifié des militants, comme des habitants du quartier. Le long de la rue Capitaine Robert Cluzan, les couleurs de l’Établissement communal de la Guillotière (ECG) s’affichent avec ses slogans : « Habitants de l’ECG, non à l’expulsion ! ». À deux pas, rue Salomon-Reinach, on trouve « l’Annexe », prolongation du squat, et l’atelier de vélo du Chat perché.
Ces trois lieux font partie d’un ensemble un peu particulier à Lyon : celui de l’îlot Mazagran. Entre la rue Bechevelin et la rue Jangot, à deux pas de la place Mazagran, bien connue pour ses polémiques à répétition, cet espace accueille (encore) une partie de l’histoire des luttes contre la « gentrification » de la Guillotière. Une histoire menacée.
« La mesure d’expulsion est de plus en plus concrète pour le printemps », assure Brice (prénom modifié), un des membres de l’ECG. Le 31 mars, le bâtiment de l’Annexe sera expulsable. L’ECG, en théorie, l’est déjà. Une intervention policière était déjà crainte à l’été 2023. Or, après des années d’interrogations, les études précédents des travaux du nouvel îlot vont débuter en 2024. Pour les réaliser, les bâtiments devront être vidés. D’ici quatre ans, au minimum, un nouveau projet immobilier doit voir le jour, amendé par l’actuelle majorité métropolitaine.
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