La deuxième vague d’annonces du Premier ministre, Gabriel Attal, semble avoir convaincu les agricultures de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) de lever les blocages. Depuis le 29 janvier, ces derniers avaient établi des barrages sur les principaux axes autoroutiers menant à Lyon. « Il n’y aura pas d’action ce soir sur Villefranche-sur-Saône et l’A89. Il restera le blocage jusqu’à demain matin sur Pierre-Bénite », résumait Julie Margain, directrice de la FDSEA du Rhône jeudi 1 février au soir. Ce blocage a finalement été levé vendredi 2 février dans la journée, permettant à la circulation de reprendre sur la M7.
Venus avec leur tracteurs, barnums et bottes de foin sur les autoroutes, les agriculteurs s’étaient établis sur l’A7, non loin de la jonction avec l’A450, avec le renfort de producteurs de la Loire. On les retrouvait aussi autour du nœud de Ternay, à la jonction avec l’A47 qui relie Lyon à Saint-Étienne, ou sur l’A89 entre l’Arbresle et la jonction avec l’A6. Depuis mercredi 24 janvier, la préfecture de région appelle à « éviter tout déplacement non indispensable » face à la multiplication des blocages.
Seul le barrage installé au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier, près d’une grande plateforme logistique, devrait perdurer jusqu’à lundi 5 février. Le syndicat à l’initiative de ce blocage n’est pas la FDSEA mais la Confédération paysanne. L’organisation se démarque de son homologue par une approche de l’agriculture moins productiviste et plus vertueuse de l’environnement. Ses partisans et sympathisants se sont établis dès mercredi 31 janvier à Saint-Quentin-Fallavier.
Un autre blocage subsiste sur l’A48 entre la jonction A43 et la sortie 10 (Voiron), dans les deux sens.
Une mobilisation d’agriculteurs de retour à Lyon en juin ?
« Nous considérons qu’il faut qu’on change de mode d’action et donc nous appelons nos réseaux à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation », a indiqué le président des JA, Arnaud Gaillot, lors d’une conférence de presse à Paris. Aux côtés de la FNSEA, il a indiqué que les mobilisations pourraient reprendre au mois de juin, si les promesses faites par le premier Ministre Gabriel Attal ne sont pas tenues.
Ce dernier a fait de nouvelles annonces pour le monde agricole, jeudi 1 février à la mi-journée. Il a notamment fait état d’une inscription de la souveraineté alimentatire dans la loi. Le Premier ministre a également promis de renforcer la loi Egalim pour protéger la rémunération des agriculteurs, une enveloppe de 150 millions d’euros en soutien fiscal et social aux éleveurs et l’interdiction d’importation en France de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride – un produit interdit en Europe, entre autres.
Parallèlement, le ministre de l’Agriculture Marc Fresneau a mis en pause le plan « Ecophyto », qui visait à réduire l’usage des pesticides. Plusieurs annonces qui semblent avoir contenté les agriculteurs proches de la FNSEA… Pour le moment.
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