Il y a quelques années, l’État annonçait la fin de la « gestion au thermomètre » du sans-abrisme. Finis les ouvertures temporaires de places l’hiver : il s’agissait de créer des places pérennes plusieurs années de suite. Jusqu’à ce que cette politique se tarisse en 2022. Depuis, le parc d’hébergement d’urgence du Rhône n’évoluait plus. Environ 24 000 places dans le Rhône, dont 8000 dans la Métropole, pas plus, pas moins.
Sauf que le dispositif est grippé. Les hébergé·es restent de longs mois dans le dispositif car ces ménages n’arrivent pas à se loger. Dans le même temps, les entrées sont rares, et le nombre de sans-abri en attente d’une place au chaud ne cesse d’augmenter. Cette situation plus que critique à l’hiver 2023 a suscité la colère des travailleurs sociaux, qui se sont mis en grève. Un mois plus tard, une forte vague de froid s’abattait sur Lyon.
Voilà le contexte dans lequel Fabienne Buccio, la préfète du Rhône, a annoncé l’ouverture de 300 places d’hébergement d’urgence dans le département, sur le plateau de Dimanche en politique, sur France 3. Une annonce inattendue, tant la situation du parc d’hébergement n’avait pas évoluée depuis de longs mois. Selon la préfecture, des lieux ouvriront progressivement durant l’année 2024, avec l’objectif d’atteindre la « cible » de 300 places, car certains bâtiments nécessitent des travaux.
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