Ce samedi 20 janvier, à l’initiative du collectif Nous Toutes Rhône, un « die-in » est prévu au tribunal des 24 colonnes à 18 h 30. À l’appel des prénoms des victimes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint, une centaines de militantes simuleront la mort de ces 134 femmes tuées l’année dernière. Une action symbolique pour dénoncer « les défaillances de l’Etat et du système juridique » dans la prise en charge des affaires de violences conjugales et de féminicides.
« Depuis le 1er quinquennat d’Emmanuel Macron en 2017, 928 personnes ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. L’année dernière 134 femmes ont été tuées, et à date nous sommes déjà à 5 féminicides« , indique le collectif Nous Toutes Rhône dans un communiqué.
Parmi les revendications, le collectif demande : le déblocage d’un milliard d’euros pour financer les politiques publiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une amélioration des structures et des mesures qui garantissent la sécurité des femmes et une augmentation des subventions allouées aux associations qui participent à la prévention de ces violences et à l’accompagnement des victimes.
À Lyon, lutter contre l’augmentation du nombre de féminicides
Le collectif le rappelle chaque année: les violences faites aux femmes ne cessent de s’aggraver. Selon les derniers chiffres publiés par le Ministère de l’Intérieur, 244 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2022 (+15%). Cette même année, le nombre de viols et tentatives de viol avait connu une hausse de 12%. Le constat reste le même aujourd’hui.
Si les données n’ont pas encore été communiquées, « les témoignages prouvent que ces faits se sont aggravés », souligne #NousToutes. En 2023, sur les 134 femmes victimes de féminicides, « 65% d’entre-elles avaient pourtant pris contact avec la justice ».
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