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En pleine vague de froid, retour à la rue pour une cinquantaine d’enfants à Lyon

Depuis décembre, la Ville de Lyon payait des nuits d’hôtel pour des familles sans domicile qui auraient dû être hébergées par la préfecture. Lundi 8 janvier, la Ville a cessé cette prise en charge. Elle demande que l’État prenne le relais alors que celui-ci vient d’annoncer des prises en charge à l’hôtel face à la vague de froid.

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expulsion lyon
Une femme et son enfant sans-abri, le 28 juin 2023 à Lyon.

Un léger voile blanc s’est déposé sur les rues de Lyon. Devant un hôtel de Lyon 8e, des enfants et leurs familles n’ont pas le cœur à s’émerveiller devant les flocons tombant du ciel. Après deux semaines de mise à l’abri dans les chambres de l’établissement, elles ont dû les quitter.
C’est la Ville de Lyon, dans le cadre de son dispositif « Zéro enfants à la rue », qui a payé cet hébergement pour la durée des vacances scolaires avant l’arrivée du froid. Avant cela, ces 94 personnes, dont 56 enfants, étaient à l’abri grâce à la bienveillance d’enseignant·es ou de parents d’élèves du réseau Jamais sans toit. Ces dernier·es ont occupé pendant plusieurs mois une dizaine d’écoles de la commune pour les héberger à la place de la préfecture, dont c’est pourtant l’obligation légale (pour l’instant).

« Lors d’une réunion le 18 décembre, les collectifs nous ont dit qu’il étaient épuisés et que cela serait compliqué pour eux d’accompagner ces familles pendant les fêtes. On a convenu d’une prise en charge pendant les vacances », explique Sandrine Runel (PS), adjointe aux Solidarités à la Ville de Lyon. Jamais sans toit explique de son côté avoir tenu une position ferme. « On a annoncé qu’au vu de l’état de lassitude des militants, il était hors de question de reprendre les occupations à la rentrée », soutient Juliette Murtin, porte-parole du collectif.

Retourner dans les écoles ou affronter le froid de la rue ?

Jamais sans toit espérait alors que ces deux semaines permettraient à la Ville et la préfecture du Rhône de s’organiser pour trouver des solutions d’hébergement plus pérennes pour ces familles. Ou que la Ville prolongerait sa prise en charge jusqu’à ce que ce soit le cas.

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