Au fond d’une salle un peu crasseuse, une porte s’ouvre. Elle laisse apparaître une femme, ses cheveux noirs emmêlés voilant à peine son regard fatigué. Elle est très jeune. Le bébé qu’elle porte aussi. À 22 ans, Layla (prénom modifié) et son enfant, qui n’a pas encore un an, ont déjà vécu plusieurs fois à la rue, et dorment de squats en squats. D’un petit geste timide, elle nous invite à entrer dans la chambre.
Layla fait partie de la centaine de personnes qui occupent depuis le 8 novembre le centre culturel de la vie associative (CCVA) de Villeurbanne. Le 9 janvier, et alors que les températures extérieures dépassent difficilement le degré, ces dernières risquent l’expulsion. Les solutions proposées sont incertaines… 60 personnes devraient être hébergées au couvent de Cusset pendant 6 mois tandis que pour les autres, ce sera sans doute le retour à la rue. Le collectif Solidarité entre femmes à la Rue, a lancé une pétition pour demander des solutions d’hébergement décentes. Pour Layla, le départ du 234 cours Émile Zola viendra s’ajouter aux autres expulsions qu’elle a vécu tout au long de son parcours tortueux.
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