Il fait partie des visages connus des Gilets jaunes de Lyon. D’observateur à acteur, Ludwig a suivi le mouvement depuis le début. Anti-fa, militant contre les violences policières… Ce quadra « né avec la colère, comme dirait ma mère », a préféré rester anonyme, par peur de potentielles représailles de l’extrême droite. « De toute manière, dans le mouvement, tout le monde me connaît sous le nom de Ludwig », sourit-il.
À 43 ans, il ne fait pas partie de ceux qui ont découvert le monde de la lutte le 17 novembre 2018. « Je manifestais déjà contre Juppé en 1995, c’est dire », plaisante-t-il. Mais il fait partie de ceux ayant suivi les cortèges jusqu’au bout. Simple curieux au départ, il a vite été charmé par un mouvement se réclamant « apolitique », hors des partis et des syndicats. Jeunes, vieux, écolos, cheminots… Un seul message important pour lui : « tout va tellement mal », que s’unir est devenu une obligation.
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