C’était le 20 juin 1983. Toumi Djaïdja, un jeune homme de 19 ans, se faisait tirer dessus par un policier alors qu’il tentait de venir en aide à un jeune du quartier des Minguettes, à Vénissieux, attaqué par un chien. Après ce drame, ce dernier décidait avec, d’autres jeunes des Minguettes, d’organiser une grande marche pour l’égalité et contre le racisme (connue dans les médias sous le nom de marche des Beurs).
40 ans plus tard, comment la situation a-t-elle évoluée dans les quartiers ? À première vue, les nouvelles ne sont pas brillantes. Aux Minguettes, quelques tours sont tombées, mais la misère est encore là pour beaucoup. Quelques mois après les émeutes liées à la mort de Nahel, tué lors d’un contrôle policier, les tensions entre jeunes des quartiers et force de l’ordre ne semblent pas avoir disparu. Enfin, alors que l’extrême droite politique monte en puissance et que l’extrême droite radicale frappe dans les rues de Lyon, le racisme ne s’est pas évaporé.
Pour faire face, une journée de colloque est organisée à l’Université Lyon 2 par la coordination lyonnaise pour les 40 ans de la Marche pour l’égalité. Son but ? Répondre à des questions, a priori, simple : aujourd’hui, que reste-t-il de la marche ? Quels enseignements en tirer ?
À Lyon, trois tables rondes sur la marche pour l’égalité
Pour y répondre : des marcheurs comme Malika Boumediene ou le père Christian Delorme seront présents. Trois tables rondes et conférences sont prévues. La première, faisant intervenir Thibault Tellier, professeur d’histoire à l’IEP de Rennes, et l’historienne Lison Doré, portera sur l’héritage historique de la marche.
Une conférence est ensuite prévue sur les constats. En présence de cinq chercheurs, il sera question de l’évolution (ou non) des quartiers populaires depuis cette époque. Puis, une grande table ronde sur les actions possibles est prévue. Parmi les intervenants, on note la présence de Lotfi Moussa, un membre du Collectif Jeunes, se donnant pour but de reprendre le flambeau des premiers « marcheurs ». Ces deux conférences seront animées par Pierre Lemerle, journaliste pour Rue89Lyon, partenaire du colloque.
La journée sera conclue par les slameurs de la Tribut du verbe. Puis, en soirée, l’avant-première d’un film réalisé par France 5 sur les marcheurs sera projeté au Comœdia. Pour s’inscrire, il est nécessaire de se rendre sur la page du colloque, ici. Attention cependant, ce dernier annonçait déjà presque complet ce lundi 13 novembre. Pour les retardataires, une liste d’attente a été mise en place.
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