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« Les digues cèdent » : le Conseil d’État valide la dissolution de la Gale, groupe antifasciste lyonnais

Jeudi 9 novembre, le Conseil d’État a validé la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale). Un recours devant la cour européenne des droits de l’homme est envisagé.

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1er mai Lyon antifas
Après la dissolution du groupe antifasciste GALE, banderole de circonstance lors du 1er mai à Lyon. Lucas Martin-Brodzicki/Rue89Lyon

Dissous. Pas dissous. Re-dissous. Le Groupe antifasciste Lyon et environs, plus connu sous l’acronyme Gale, a été fixé sur son sort ce jeudi 9 novembre. Le Conseil d’État a validé la dissolution du groupe, d’abord prononcée par le Ministère de l’Intérieur en mars 2022, puis annulée par le même Conseil d’État en mai 2022.

La Gale avait défendu sa position le 27 octobre dernier, au cours d’une audience lors de laquelle les débats se sont concentrés sur la signification réelle du mot « ACAB ». Pour les uns, c’est un appel à la violence, pour d’autres, un acronyme symbolisant la dénonciation des violences policières.

Dans un communiqué publié jeudi 9 novembre après-midi, la haute juridiction justifie sa décision ainsi :

« Le Groupe Antifasciste Lyon et Environs a publié des images de violences à l’encontre de policiers, accompagnées de textes haineux et injurieux, ou encore des messages approuvant et justifiant des violences graves envers des militants d’extrême-droite, entraînant des appels à la violence que le groupe n’a pas tenté de modérer.

Créée en octobre 2013, à la suite de la mort du militant antifa parisien Clément Méric, la Gale est dissoute pour la première fois de son histoire.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
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