Ce mercredi matin d’octobre, ils sont une quinzaine à faire leur rentrée devant Marion, coordinatrice à l’Année Lumière. Le groupe se prête au jeu de la « carte d’identité » pour se présenter et faire connaissance. Deux jours plus tôt, la semaine d’intégration a commencé pour la nouvelle promotion de cette école pas comme les autres.
Pas de classe par niveau ou par tranche d’âge, tous les jeunes sont mélangés. Dans la salle, les tables sont installées en U pour favoriser les échanges. Au mur, aucun tableau périodique ou carte géographique, mais des mots clés de développement personnel et un slogan : « L’Année lumière, éclaire ton avenir ». Si besoin, les jeunes peuvent, de temps à autre, occuper la salle de sieste meublée d’énormes poufs, pour se reposer.
Au cœur du 9e arrondissement de Lyon, l’Année lumière a pris ses quartiers dans la Maison des compagnons du devoir. Elle est l’unique « hojskole » (prononcé hoye-sko-le, « haute école » en danois) de France et propose à des jeunes âgés de 16 à 25 ans de prendre une année pour faire une pause et reprendre pied dans leur parcours scolaire ou professionnel. Fondées dans les années 1830 par Nicolaj F.S. Grundvig, écrivain et pédagogue danois, les hojskoles mettent l’accent sur la curiosité intellectuelle et la créativité.
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