Les secousses du conflit israélo-palestinien se ressentent à nouveau à Lyon. À la suite de l’attaque du Hamas sur l’État d’Israël, les polémiques et manifestations s’enchaînent.
Ce week-end, un appel à rassemblement a été lancé par un groupe nommé « La fosse aux Lyons », en hommage à un groupe armé palestinien opérant en Cisjordanie. Relayé par le groupe anti-fasciste Lyon et environs (Gale), ce rassemblement devait se tenir ce lundi à 18h30 à l’arrêt de métro de la Guillotière, place Gabriel-Péri (Lyon 7e) en « soutien à la résistance palestinienne ». Dans un arrêté publié ce 9 octobre, la préfète du Rhône l’a interdit. Malgré cela, le Gale a annoncé via X (anciennement twitter) que le rassemblement était maintenu.
Israël – Palestine : « un rassemblement citoyen en soutien du peuple israelien » à Lyon
Côté soutiens à Israël, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Zelmati, appelle « l’ensemble de nos concitoyens, défenseurs des valeurs républicaines, à se réunir » ce mardi 10 octobre, à 18h30, place Bellecour :
« Ensemble, affirmons notre condamnation absolue du terrorisme, qui frappe aveuglément, aujourd’hui l’Etat d’Israël. Notre unité est la seule garante d’une lutte éclairée contre l’obscurantisme », déclare à ce propos le Crif Auvergne-Rhône-Alpes.
Localement, la vraie-fausse annulation de la venue de Maryam Abu Daqqa à l’Université Lyon 2 en fin de semaine dernière, a également créé des tensions. La présence de cette dernière à la faculté avait provoqué le courroux du Crif.
Un temps annoncée absente, cette figure du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Gaza – sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne – s’est finalement bien rendu à la conférence « Colonisation et apartheid israélien, quel avenir pour les Palestiniens ? » Avant l’événement, le syndicat Solidaires étudiants, organisateur de l’événement, avait regretté une « campagne de dénigrement (…) visant à interdire toute critique de l’État d’Israël. »
À la suite de cette conférence, Laurent Wauquiez (LR) a menacé de suspendre sa « coopération avec l’université » si l’institution était reconnue « coupable d’une telle dérive. » Une prise de position qui rappelle celle prise par le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes il y a deux ans. En 2021, il avait annoncé suspendre les subventions de l’Institut d’étude politique de Grenoble à la suite de la mise à pied d’un enseignant.
La venue de Maryam Abu Daqqa a également été mise en avant dans l’arrêté préfectoral pour interdire le rassemblement pro-palestinien
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