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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Dans la communauté LGBTI+ de Lyon, la rupture est consommée

Depuis 2019, la communauté LGBTI+ de Lyon s’est scindée en deux. Une scission idéologique qui se retrouve derrière chaque événement majeur de la communauté, comme ce fut le cas pour la Pride 2023. Des associations, des commerces et des militant·es sont à couteaux tirés. Enquête.

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Le bus des audacieux et des audacieuses dans le cortège mixte à la marche des fiertés LGBTI+ de Lyon. ©LS/Rue89Lyon

Ils et elles étaient nombreux·ses samedi 10 juin 2023 à défiler dans les rues de Lyon à l’occasion de la Marche des fiertés 2023. Une manifestation dont le slogan était « Minorités en danger, communautés mobilisées : c’est pour nos vies qu’on doit lutter ! ». À l’instar de l’édition 2022, le défilé était ouvert par une enfilade de petits cortèges en « non-mixité choisie » (espaces permettant à certains groupes ou profils de se rassembler, voir encadré ci-dessous), placés avant le gros des troupes, c’est-à-dire le cortège en mixité.

En avant de la marche, se succédaient le cortège queer racisé (personnes qui subissent le racisme, ndlr), le cortège lesbien, suivi du cortège handi (personnes en situation de handicap), puis du cortège transgenre, non binaire et intersexe, du cortège des travailleur·euses du sexe et du cortège queer revendicatif. Ensuite, on retrouvait également quelques associations LGBTI+ et LGBTI+ friendly : SOS Homophobie, Lié.e.s, Les audacieuses et audacieux ainsi que Keep smiling.

Cette organisation de la marche a vu le jour post-covid, après que le Collectif des fiertés en lutte (CFL) a succédé à Lesbian and gay pride (LGP). Ce dernier a instauré pour la première fois à Lyon des cortèges en non-mixité choisie et a interdit aux chars commerciaux de défiler. Un choix qui ne fait pas l’unanimité dans la communauté LGBTI+ de Lyon.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon

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