Le mot d’ordre est le suivant :
« Marcher contre les violences policières, contre le racisme systémique et pour les libertés publiques ».
Dans plus d’une cinquantaine de villes de France, une centaine d’organisations appellent à un mouvement unitaire ce samedi 23 septembre. Dans la métropole de Lyon, le rendez-vous est donné dans le quartier du Tonkin à 14h30 (métro Charpennes), à Villeurbanne, pour rejoindre la place Gabriel-Péri en passant par le Palais de justice et la préfecture (Lyon 3e et 7e).
Parmi les organisations présentes, on retrouve notamment des collectifs de victimes de violences policières comme Flagrant Déni, France des Banlieues ou encore Idir Espoir et Solidarité, fondé par la famille d’Idir Mederess. En septembre 2020, ce dernier avait été retrouvé pendu dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Lyon Corbas. L’enquête avait conclu à un suicide par pendaison mais sa famille suspecte que sa mort soit liée à ses conditions de détention.

De Lyon à Villeurbanne : défendre un « plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires »
D’autres associations et collectifs seront présents comme Alternatiba ANV Rhône, SOS Racisme, l’Assemblée des gilets jaunes Lyon et environs, Extinction Rébellion Lyon ou la Ligue des Droits de l’Homme 69. À leurs côtés, plusieurs organisations politiques : Ensemble, Europe écologie les Verts, Génération·s, la France insoumise ou le Nouveau parti anticapitaliste. On compte aussi plusieurs syndicats (Solidaires, Mouvement national lycéen, Voix lycéenne, la CGT).
Tous portent les mêmes revendications. Ils demandent notamment : « l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ». Votée sous Bernard Cazeneuve (ex-PS), celle-ci permet aux forces de l’ordre de tirer en cas de refus d’obtempérer. Elle est fortement remise en question depuis la mort de Nahel, tué par un tir de policier lors d’un contrôle routier.
Les organisations défendent également « une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement, le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique », « la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidé par le Défenseur des droits », mais aussi « un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics ».

Cette marche a lieu dans un contexte particulier, quarante ans après la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » (dite « Marche des beurs ») et trois mois après la mort de Nahel. Fin juin, le décès du jeune adolescent avait alors engendré des scènes de révoltes dans les quartiers populaires et les communes de l’agglomération, à Vaulx-en-Velin, Vénissieux et La Duchère (Lyon 9e) notamment.

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