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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Rue89Lyon dénonce la perquisition et la garde-à-vue de la journaliste Ariane Lavrilleux

Depuis le mardi 19 septembre à 6h, la journaliste Ariane Lavrilleux est en garde-à-vue et son domicile a été perquisitionné. Elle avait révélé l’aide apporté par l’État français au régime égyptien pour des opérations militaires. Cette garde-à-vue vise à identifier les sources d’Ariane Lavrilleux. Rue89Lyon s’associe au Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil), dont nous sommes adhérents, pour dénoncer cette situation.

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Capture d'écran du site de l'ONG Disclose, où la journaliste Ariane Lavrilleux a publié ses enquêtes.

>> Ci-dessous, le communiqué de presse publié par le Spiil

Le Spiil a été informé par communiqué de presse que la journaliste d’investigation Ariane Lavrilleux, qui travaille notamment pour le média Disclose, avait été placée en garde à vue le 19 septembre et que son domicile faisait l’objet d’une perquisition menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête menée pour compromission du secret défense.

Ariane Lavrilleux avait révélé que l’État français avait apporté son concours au régime égyptien de Mohammed Al-Sissi dans le cadre d’opérations militaires visant des civils. L’enquête menée à l’encontre d’Ariane Lavrilleux vise l’identification de l’une de ses sources.

Garde-à-vue de la journaliste Ariane Lavrilleux : une atteinte au secret des sources

Pour rappel, en France, le secret des sources est protégé par la loi du 29 juillet 1881. Ce principe est également consacré par la Convention européenne des droits de l’Homme qui estime que le secret des sources journalistiques est « l’une des pierres angulaires de la liberté d’expression ». 

Le Spiil dénonce une nouvelle atteinte au secret des sources et des pratiques inacceptables d’intimidation d’une journaliste. Le Spiil apporte son soutien à Ariane Lavrilleux et à l’ensemble de la rédaction de Disclose. Ces atteintes à la liberté d’informer interviennent seulement quelques mois après un jugement du tribunal de Commerce de Rouen autorisant des huissiers à procéder à des fouilles pour tenter d’identifier les sources du Poulpe et de Médiapart dans le cadre d’une enquête sur les pratiques d’une entreprise de dépollution. 

Alors que les États Généraux du droit à l’information démarrent dans quelques semaines, le Spiil propose que ces atteintes récurrentes à la liberté de la presse fassent l’objet d’une véritable réflexion qui aboutisse à des engagements de l’État pour y mettre fin.

A Lyon, un rassemblement est prévu à 18h30, aux abords de la préfecture, pour dénoncer cette atteinte à la liberté d’informer.


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