À quelle seconde précise va-t-il partir ? Parce qu’il est déjà 7h06, soit l’heure de son départ, et le C12 est encore stationné au fond de la place Bellecour. Aïe… Il faut courir. De loin, le numéro clignote au-dessus du cul-de-bus. Mais seulement de loin. C’est sûr, les portes vont se refermer, le moteur va gronder, puis le bruit s’éloigner petit à petit. Que faire ? Tant pis pour la suée matinale, une petite course ça fait pas de mal !
Arrivé à son niveau, les efforts effectués s’avèrent démesurés. 7 h 07, il est toujours là, grand ouvert. À l’intérieur, personne place conducteur. 7 h 08, non plus. 7 h 09, toujours pas. Finalement, il démarrera avec seulement trois minutes de retard.
Un temps d’attente, cette fois bien négligeable mais parfois plus conséquent, qui fait le charme de la ligne lyonnaise dont « les légendaires retards ne sont plus une légende », selon les dizaines de commentaires à charge sur X (anciennement Twitter). Le C12 y est présenté comme « le pire bus de tout Lyon », « un vrai ghetto »… Rue89Lyon l’a emprunté, d’un terminus à l’autre, pour le raconter. Récit d’une passerelle entre les quartiers les plus huppés du centre-ville et les Minguettes, à Vénissieux, où habitué·es et habitant.es se côtoient, entre effusions de joie et indifférence.
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